
La Californie est un pays d’armes, comme le reste du territoire américain. Mais dans la ville d’Haymard, une école primaire envisage d’éduquer les enfants dès le plus jeune âge. Les enfants sont invités à apporter leurs pistolets en plastique, en contrepartie de quoi, il leur est remis un livre. Plus compliqué pour jouer aux cow-boys et aux Indiens, mais nettement plus pédagogique sur le long terme.
L’école élémentaire dirigée par le principal Charles Hill explique que le projet pédagogique est profond : jouer à la guerre, dans un pays où les armes à feu traînent dans les rues, et son en vente libre, ce n’est pas très sérieux. Au début du mois de mai, le lobbying des armes à feu avait lancé sa réunion annuelle, et la National Riffle Association, montrait clairement un visage bien plus radical.
Aux États-Unis, entre 1993 et 2013, les homicides ont diminué de 40 % selon les données de Pew Research Center, et les blessures non mortelles ont également chuté de 70 %. Or, pour la NRA, il est important que les enfants soient bien éduqués, et s’habituent à manipuler des armes à feu, dès le plus jeune âge, pour devenir de futurs clients. Dans ce contexte, Barack Obama a décidé de mener son combat contre le port d’armes et depuis janvier, le président travaille à des solutions nouvelles, alors même que Wall Mart commercialise des armes à feu... pour enfants.
On se souvient de cet accident tragique, où un garçon de 5 ans est parvenu à tuer sa soeur, avec un fusil spécialement pour enfant, que ses parents lui avaient offert. Le modèle Crickett « ma première carabine », coûte 150 $ aux parents qui souhaitent équiper leurs enfants, et tout un attirail est également fourni pour encadrer les jeunes esprits, dans un monde d’armes à feu : livres, vestes de chasseurs, boucle de ceinture, et tout le cycle nécessaire. (...)
Voilà pour la petite mise à jour. Et l’on comprend mieux la volonté du directeur de l’établissement que de lutter dès le plus jeune âge contre les armes à feu et leur nuisance sur les esprits les plus jeunes. Si sa décision a motivé les critiques des conservateurs, personne ne semble avoir véritablement choisi de lutter contre cette décision.
Selon Charles, le principe est simple : des enfants qui jouent avec des armes à feu ne peuvent pas réellement prendre les armes à feu au sérieux par la suite. Ainsi, en vertu de ce que rien ne se perd ni ne se crée, mais tout se transforme, leurs jouets armes seront échangés contre des billets de tombola, pour gagner un des quatre vélos mis en jeu, ou encore, récupérer des livres. (...)