La cour d’appel de Paris vient donc de transformer en sursis les peines de prison ferme infligées en première instance à sept policiers qui avaient accusé un homme à tort.
Les faits remontent au 9 septembre 2010, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : un policier, Lyonnel Alidor, était blessé à la jambe, percuté par une voiture après une course-poursuite. Lui et ses collègues décidaient alors de mentir et accusaient dans leur procès-verbal le conducteur de la voiture qu’ils poursuivaient. Ce dernier, qui avait en outre été frappé par trois policiers, était placé en garde à vue pour tentative d’homicide sur fonctionnaire de police, un crime passible de la perpétuité ! Parce que ces faits sont gravissimes, et plus encore la clémence de la Cour d’Appel, nous republions les réflexions que nous avaient inspiré l’affaire il y a tout juste un an, lorsque le ministre de l’Intérieur avait publiquement mis en cause la condamnation des policiers en première instance. Avec cette conclusion amère : c’est ce ministre irresponsable qui vient, un an plus tard, d’avoir gain de cause. (...)