
Imaginez des ministres, des PDG d’entreprises ou de banques, poursuivis pénalement pour crimes contre l’environnement. C’est l’objet d’une initiative citoyenne européenne lancée fin janvier, qui doit recueillir un million de signatures pour pouvoir être étudiée par la Commission européenne. Si cette directive « Ecocide » aboutit, elle pourrait influencer fortement les décisions stratégiques des dirigeants politiques et économiques. Et impulser une véritable transition énergétique.
« Avec cette directive, nous souhaitons que soit reconnue la responsabilité des personnes qui font des choix en termes d’investissements, d’innovations, de productions », explique Valérie Cabanes, juriste en droit international et porte-parole de l’initiative. Si celle-ci aboutit, il deviendra illégal pour des citoyens européens, des sociétés ou des banques d’être impliqués dans un écocide, c’est-à-dire la destruction ou l’endommagement important d’un écosystème. Tout écocide commis sur le sol européen sera également puni. Un million de signatures – de 7 pays différents – doivent être recueillies en un an (jusqu’au 21 janvier 2014) sur le site End Ecocide. Si cet objectif est atteint, la Commission européenne sera obligée d’examiner la proposition avec les organisateurs et leur donnera une chance de s’exprimer.Dirigeants d’entreprises et chefs de gouvernement bientôt jugés en cas de crimes contre l’environnement (...)