
La décision de fermer sous dix jours « la Jungle » de Calais met de
nouveau en lumière la politique xénophobe voulue par M. Sarkozy et mise
en œuvre par M. Besson. Une politique raciste qui ne dit pas son nom et
contre laquelle la FASTI ne cesse de se battre.
Sept ans après la fermeture du camp de Sangatte, le constat est
unanimement partagé : la décision du ministre de l’Intérieur de
l’époque, Nicolas Sarkozy, n’a eu que des effets désastreux. En effet,
fermer Sangatte a eu comme conséquences de renvoyer sur les routes et
les plages du littoral des centaines d’Irakiens et d’Afghans fuyant
leurs pays et risquant chaque semaine leur vie pour traverser la Manche,
d’amplifier leur précarité, de placer les associations locales de
solidarité dans des situations inextricables et même de criminaliser
l’action des militants intervenant auprès de ces migrants.
Fermeture de Sangatte, fermeture de la Jungle : l’histoire bégaie. Et
les migrants devront affronter les mêmes maux. S’il est vrai que les
conditions d’existence dans cette bande de terre sont inhumaines, la
décision d’Eric Besson de la fermer l’est tout autant, le Ministre de
l’Immigration ne proposant comme unique solution que les rafles et les
expulsions que vont immanquablement entraîner cette destruction.
La FASTI rappelle qu’un autre épilogue plus humain, est possible tant
pour les habitants de cette "Jungle", que pour l’ensemble des
Sans-Papiers en France : leur régularisation !
La FASTI s’insurge également contre la méthode employée par le ministre
et le peu de considération qu’il a pour les associations de solidarité
avec les personnes migrantes. En effet, l’annonce, dans la même semaine,
de son refus de signer le décret d’application des tests ADN dans le
cadre du regroupement familial apparaît comme une diversion. Et une
tentative de diviser le monde associatif solidaire des personnes migrantes.
La FASTI appelle ses partenaires à ne pas tomber dans un piège aussi
grossier et réaffirme qu’elle continuera à combattre tous les textes et
toutes les décisions ministérielles allant à l’encontre de ses principes
d’égalité des droits pour toutes et tous, de libre circulation, de libre
installation et continuera de lutter pour la régularisation de toutes
les personnes sans papiers.
Le Bureau Fédéral de la FASTI pour le Mouvement des ASTI Le 17/09/2009