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Des proviseurs se forment chez les gendarmes
Article mis en ligne le 7 novembre 2018

Ce mardi, une quarantaine de chefs d’établissement du rectorat de Versailles a démarré un stage de gestion de crise dans un camp militaire.

En rang par deux, ils connaissent. Marcher au pas, en revanche, c’est autre chose. Enthousiastes, les 40 chefs d’établissement de collèges et lycées de l’académie de Versailles (Val-d’Oise, Yvelines, Hauts-de-Seine, Essonne), tous volontaires, se surprennent même à chanter pour se donner du cœur à l’ouvrage.

En deux heures ce mardi matin, les premiers jeux du parcours de cohésion, qui ouvre le stage « gestion de crise » proposé par le rectorat, ont déjà fait leur œuvre. Pour la première fois, la formation sort des salles de réunion pour des exercices « pratico-pratiques » en situation, dans le camp militaire de Beynes (Yvelines), loué par l’Education nationale pour l’occasion. (...)

Première étape symbolique : enfiler des treillis. Ici, principaux de collèges, proviseurs de lycées et inspecteurs du premier degré sont tous égaux et s’appellent par leur prénom.

Ensuite, rien de tel que fabriquer un brancard sur lequel transporter un membre du groupe pour faire connaissance. Le parcours s’enchaîne avec de la course à pied, des pompes, des passages de tyroliennes et des ponts humains. (...)

Le tout est pensé par Barbara Guérineau, conseillère en sécurité de la rectrice. « Cette première étape de cohésion, c’est primordial pour la suite, assure un formateur. Cela leur permettra d’être plus réactifs, de ne pas perdre un temps précieux à tourner en rond en se demandant qui va faire quoi. » (...)

Fin de parcours, les stagiaires rejoignent leur chambrée où ils sont logés par deux pour trois jours. Là, douche sur le palier avant d’entrer dans le vif du sujet : mise en situation de crise aiguë. Attentat, tuerie de masse, intrusion de parent virulent, élève violent…(...)

Après le dîner, la soirée sera dédiée au débriefing. « C’est l’occasion de prendre en compte les émotions de chacun, souligne Barbara Guérineau, d’autant que certains ont déjà vécu des crises. On écoute leur retour en vue des prochaines sessions, en février, avril et juin. » Puis extinction des feux. Jusqu’au lever des couleurs, à 7h30 dans la cour. (...)