
"Le peuple jouit quotidiennement du confort offert par l’électricité. Qui pensait à son origine nucléaire et aux centrales construites à l’abri de nos regards ?"
la catastrophe du 11 mars nous a brusquement réveillés. Le peuple s’est enfin rendu compte de la folie d’avoir construit 54 centrales sur le sol d’un pays si souvent secoué par des séismes. Les vieux réacteurs de Fukushima ont explosé l’un après l’autre faute de vigilance. Fukushima n’est pas une catastrophe naturelle mais une catastrophe humaine. L’accident nous a mis devant le fait qu’une catastrophe nucléaire pouvait anéantir du jour au lendemain tout ce qui nous était cher. (...)
Fukushima a enlevé le droit de vivre, le droit de vivre des habitants des alentours ainsi que celui de tous les vivants sur la terre. L’erreur du Japon est universelle. L’énergie atomique n’est pas compatible avec notre vie humaine. Aucun pays, aucune vie sur la planète n’est à l’abri des menaces que fait peser sur chacune la manipulation humaine de la radioactivité. (...)
Le drame du Japon l’a emmené dans une impasse. Deux mois après le début de la catastrophe, des milliers de personnes sont encore dans des centres de refuge. Ils ne savent pas où aller ni comment vivre à l’avenir. Pire est la situation objective de ceux qui sont restés dans leurs villages hautement radioactifs. Pire encore la situation des paysans qui travaillent dans les champs contaminés. Bien extrêmement pire la situation de jeunes écoliers, collégiens dont les établissements se trouvent dans la zone hautement radioactive. (...)
Le gouvernement laisse les habitants de Fukushima dans leurs souffrances pour éviter que l’ampleur du désastre soit révélée et prenne une envergure incontrôlable. (...)
Ecoutons les témoignages de Toshihide KAMEDA et de Shinpei MURAKAMI. Ce sont tous les deux des fermiers installés sur des terres qui sont dans une zone déclarée zone d’évacuation. Ils ont décidé de venir en France à l’initiative de Hiroko AMEMIYA qui leur a proposé de rencontrer des agriculteurs, en particulier en Bretagne.
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Les paysans sans terre ne peuvent pas survivre, mais en cultivant de la terre contaminée que peuvent-ils en tirer ? Pourvu que d’autres terres soient accueillantes, au Japon et ailleurs, en Bretagne en particulier pour les paysans sinistrés de Fukushima. (...)
Pekea vous invite à une rencontre témoignage à Rennes, le mardi 17 mai à 18 heures, à la Maison du Ronceray (salle de quartier) :
Comment vivre après Fukushima : témoignage de deux paysans japonais sinistrés.(...)
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