
Des milliers de jeunes étaient rassemblés samedi soir à Madrid contre le chômage et l’austérité, malgré l’interdiction
Le nombre de ces "indignados" qui ont encore manifesté samedi, grimpait en soirée sur la Puerta del Sol, la principale place de Madrid qu’ils étaient déjà 25.000 à occuper vendredi soir.
Des manifestations ont également eu lieu samedi à Barcelone, à Valence, à Séville, à Bilbao et ailleurs, comme c’est le cas depuis une semaine.
Craignant de violents affrontements, le gouvernement socialiste n’a pas fait appliquer par la force l’interdiction de manifester, qui est entrée en vigueur vendredi après minuit et rend illégales les rassemblements politiques une veille d’élections.
"La police ne doit pas, pour résoudre un problème, créer un autre problème", a estimé le ministre de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba. Le chef du gouvernement socialiste José Luis Zapatero, qui n’est pas parvenu à endiguer la montée du plus haut taux de chômage de l’Union européenne (21,3%), a indiqué qu’il respectait les manifestants.(...)
"Nous voulons des hommes politiques qui se préoccupent de nos vies" et non de leur carrière, selon le porte-parole d’un des mouvements de protestation tomalaplaza.net(...)
Les jeunes, qui sont majoritaires dans le mouvement aux côtés de citoyens de toutes conditions (chômeurs, fonctionnaires, retraités...), l’ont rebaptisée "Place de la Solution" et l’ont couverte de banderoles. "Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir", proclame l’une d’elles, tandis qu’une autre réclame "Une véritable démocratie maintenant".(...)
"Ils enlèvent tout espoir à des milliers de jeunes dans ce pays. L’Espagne supporte, supporte, mais un jour arrive le moment où on dit assez. Et ce moment est arrivé. Ce n’est plus le temps de l’indignation, c’est celui de la réaction".
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