
Vendredi 12 février, une dizaine d’intermittents du spectacle s’est rassemblée sur les marches du Grand Théâtre de Bordeaux. A l’image du spectacle vivant, à l’arrêt depuis presque un an, les musiciens sont restés figés, instruments à la main. Ils réclament une nouvelle année blanche pour les intermittents et un meilleur accès des artistes au fonds d’urgence.
« Enfumage, inaction, Bachelot démission », affiche la banderole déployée devant le Grand Théâtre de Bordeaux. A l’appel de la CGT Spectacle, un happening avec une dizaine de musiciens était organisé ce vendredi après-midi pour célébrer les « Défaites de la musique », en référence à la cérémonie des Victoires de la musique qui se déroule le soir même. Face à l’urgence sociale de leur statut, les intermittents du spectacle ont donné un concert silencieux. (...)
Tous dénoncent le « mépris » du ministère de la Culture. Les intermittents demandent, notamment, la garantie de la continuité des droits sociaux et le recalibrage du fonds d’urgence afin de le rendre accessible à tous les artistes auteurs.
Angoisse et colère, avant la manif du 4 mars
« En 40 ans de métier, c’est la première que je suis vraiment inquiet. » Serge Balsamo est guitariste. Il est venu accompagné de sa fille Violette, 16 ans, en section Théâtre, Musique, Danse (TMD), au lycée Camille-Jullian. Le musicien dénonce un « système entièrement grippé » :
« Notre activité ne pourra jamais reprendre comme avant. Certains vont se retrouver au RSA. Socialement, c’est très inquiétant. » (...)
Le happening du jour est un préambule à l’action prévue le 4 mars, date anniversaire du premier décret qui a stoppé les spectacles en France. Un an de silence pour les artistes (...)
« la culture est en danger, c’est la société entière qui souffre ».