
Depuis quelques semaines, une étrange rumeur circule dans les rangs du monde associatif sur la suppression prochaine des emplois aidés...
Depuis le 1er janvier 2010, l’ensemble des contrats aidés du secteur non-marchand sont regroupés sous le dispositif CAE-CUI, avec une enveloppe d’environ 400 000 contrats potentiels en 2010, financés à 90% du Smic pour un contrat de 26h en moyenne.
Ce dispositif concerne au premier titre les associations et les collectivités territoriales. Seulement voilà... Dans de nombreuses régions, les salariés embauchés au cours du premier trimestre 2010 ont eu de mauvaises surprises : baisse de l’aide à l’embauche (passage de 90% sur 26h à 80% sur 20h, voire non renouvellement des conventions pour « enveloppe budgétaire insuffisante »). Ce sont donc des milliers de salariés, parmi les plus précaires, et dans des secteurs d’intérêt général qui se trouvent privés d’emploi, brusquement et sans préavis. (...)
Ce scandale passerait presque inaperçu, alors que des centaines de salariés ont vu leur emploi supprimé du jour au lendemain, laissant des personnes sans solutions et sans revenus. Derrière, des milliers d’autres emplois sont menacés à très court terme, sans parler de ceux auxquels un poste était promis sur la base de ces dispositifs aidés.
Le syndicat ASSO, qui rassemble l’ensemble des travailleurs du secteur associatif, lutte pour la défense de leurs intérêts, et par conséquent pour la défense des ressources qui permettent aux associations de pérenniser leurs actions. ASSO dénonce fermement la disparition de ces aides à l’emploi. La gestion catastrophique des enveloppes budgétaires en 2010 par l’État a conduit à une situation ubuesque, renforçant la précarité et la fragilité du salariat dans le secteur associatif. Sans parler des situations similaires chez nos camarades de la fonction publique territoriale. (...)
Cette gestion inacceptable des contrats aidés est une nouvelle preuve du mépris avec lequel est traité le secteur associatif ; les associations doivent avoir le courage de le dénoncer.