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Des animaux lâchés dans un cinéma de Limoges pour perturber la projection d’un documentaire
#MegaBassines #eau #sécheresse
Article mis en ligne le 4 février 2023

(...) Au cinéma le Lido, à Limoges, des membres de la Coordination rurale 87 ont perturbé la projection du documentaire sur le marais poitevin intitulé Julien, le marais et la libellule.

Une projection organisée par l’association "Bassines, non merci Limousin" durant laquelle les membres de la Coordination rurale ont lâché des animaux (pies, ragondins, rats, pigeons) dans le hall d’accueil du cinéma.Au cinéma le Lido, à Limoges, des membres de la Coordination rurale 87 ont perturbé la projection du documentaire sur le marais poitevin intitulé Julien, le marais et la libellule.

Une projection organisée par l’association "Bassines, non merci Limousin" durant laquelle les membres de la Coordination rurale ont lâché des animaux (pies, ragondins, rats, pigeons) dans le hall d’accueil du cinéma.

Le droit de stocker l’eau

Les membres de la Coordination rurale ont ensuite apposé une affiche sur la devanture du cinéma et tenté de coller des autocollants mais ont été stoppés par deux passants. Tous ont ensuite quitté les lieux et les animaux restants ont pris la fuite, sauf le ragondin qui a été capturé par la police, et qui a dû être euthanisié car blessé.

Une action qui fait suite au conflit qui oppose la Coordination rurale 87 et le collectif "Bassines, non merci Limousin", qui regroupe plusieurs associations opposées à la création des bassines pour retenir l’eau.

Depuis plusieurs années, les membres de la Coordination rurale 87 réclament le droit de stocker l’eau hivernale afin de la réutiliser l’été. "On voit les épisodes caniculaires se multiplier et donc depuis plusieurs années on demande l’autorisation de créer des retenues d’eau collinaires. Une action qu’il faut différencier des mégabassines. En Haute-Vienne, il n’y en a pas", tient à rappeler Pierrick Gouteron, président de la Coordination rurale 87.

"On souhaite un débat autour du partage de l’eau"

"C’est une action regrettable car notre collectif n’est pas dans le combat, mais dans le débat. Nous savons qu’il y a des besoins en irrigation et nous devenons en discuter. La Coordination rurale nous accuse d’être conflictuels, mais ce sont eux qui mènent ce type d’actions", déplore Martine Laplante, représentante du collectif.

Suite à l’intervention de la police, le magistrat a demandé l’ouverture d’une enquête pour dégradations volontaires en réunion.

La Confédération paysanne réagit

"Agresser, la plus mauvaise façon de poser le débat sur l’eau" : telle est l’entête du communiqué de presse adressé par la Confédération paysanne 87 en réaction à cette action de la Coordination rurale. Pour ce syndicat, "pour certains, interroger nos modèles agricoles est vécu comme une agression. Un lâcher d’animaux sauvages dans un cinéma semble répondre à l’appel clivant de notre Président de Chambre d’agriculture ’de terroriser les écoterroristes’ dans un édito récent qui a fait jalouser de nombreux humoristes. Nous préférerions un débat."

Pour la Confédération paysanne, "prendre en compte la limitation de la ressource en eau et l’évolution des pratiques qui en découle est un moteur pour élaborer le modèle agricole de demain. Nous continuerons de soutenir les initiatives qui nous forcent à nous questionner sur les sujets essentiels et à remettre en question nos propres pratiques dans l’intérêt de toutes et tous."