
La LPO, la FNE et les Amis de la Terre ont dénoncé, ce mardi 1er septembre 2020, « un certain mépris » du gouvernement envers les ONG environnementales et des reculs en matière de protection de l’environnement, le dernier en date portant sur les dérogations à l’interdiction des néonicotinoïdes.
Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), demande « davantage de dialogue ». (...)
Un gouvernement « très fort dans la communication »
"Le gouvernement est très fort dans la communication pour mettre en avant la moindre petite avancée, alors qu’en parallèle il y a tout un tas de destruction, de pollution qui se poursuivent. Pire que ça, il y a un détricotage systématique du droit de l’environnement", a-t-il reproché.
Les ONG ont déploré ne pas être suffisamment écoutées par le gouvernement. "Il y a un certain mépris à l’égard de la vie associative", a estimé Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), qui demande "davantage de dialogue".
Le boycott de la réunion mardi est "une alerte à l’égard de l’Élysée", a-t-il poursuivi.
Des propositions de la Convention citoyenne édulcorées
Ces ONG s’inquiètent aussi que les propositions de la Convention citoyenne, dont trois ont déjà été écartées par le président de la République Emmanuel Macron, soient affaiblies alors qu’elles doivent déboucher sur un projet de loi à l’automne.
"On craint qu’il y ait une tentative d’édulcoration et de réécriture des propositions et justement les ONG sont exclues de ce processus" contrairement aux parlementaires, aux collectivités et aux entreprises, a regretté Alma Dufour des Amis de la Terre.
WWF a fait le choix d’assister à la réunion du CNTE mardi matin, avec d’autres ONG. WWF "est solidaire des ONG qui ont décidé de ne pas être autour de la table", tout en faisant le choix de "faire entendre notre voix", a expliqué Pierre Cannet.
"Il y a un appel au gouvernement de réinvestir ce champ de dialogue (le CNTE) avec les ONG", a-t-il ajouté.