
Cinq listes "décroissantes" se présentent aux élections européennes. Avec une conviction : "la croissance n’est pas la solution, mais le problème" et un programme, qu’elles présentent ici.
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Des Décroissants se présentent aux élections européennes
EUROPE DÉCROISSANCE
vendredi 16 mai 2014 Recommander cette page
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Cinq liste "décroissantes" se présentent aux élections européennes. Avec une conviction : "la croissance n’est pas la solution, mais le problème" et un programme, qu’elles présentent ici.
Sans céder à la sinistrose ambiante, Europe Décroissance présente cinq listes dans cinq régions aux prochaines Européennes. Nous affirmons que la croissance n’est pas la solution : la croissance est le problème.
Aujourd’hui il est clair que la rationalité est avec nous. La décroissance choisie est la seule voie pour éviter la décroissance subie et le chaos qui accompagnera l’effondrement programmé.
Il n’y a pas d’autre alternative, comme disait quelqu’un, qui n’était pas de nos troupes… Face à l’absurdité de ce modèle de société, qui épuise les ressources naturelles, accroît les inégalités d’une manière obscène et génère des désastres industriels, sociaux et écologiques, nos propositions politiques visent à réduire les inégalités en même temps que notre empreinte écologique, trois fois trop grande dans notre région du monde.
Nous nous appuyons sur quelque chose qui existe déjà : la société civile regorge de personnes sensibles à la dégradation du monde et aux équilibres sociaux. Elles travaillent à l’émergence d’alternatives concrètes. Nous encourageons ces initiatives tout en nous impliquant largement dans cette forte dynamique.
Pour ces élections, nous mettons en avant huit propositions, en lien direct avec cette Europe dont nous ne voulons plus.
1) Souveraineté alimentaire : en rompant avec la PAC et en proposant une politique agricole qui favorise l’agriculture paysanne et la biodiversité, sans OGM et sans agro-carburants. Il faut sortir du pétrole et de son monde, cause principale des émissions de gaz à effet de serre. Nous organiserons la relocalisation des productions et des consommations en privilégiant les circuits courts et nous repensons en conséquence tout ce qui concerne la mobilité et le commerce longue distance.
2) Souveraineté monétaire : par la sortie de la monnaie unique et le droit à l’émission de monnaies complémentaires couplées à une monnaie commune.
3) Contre les traités commerciaux de libre-échange et pour des traités de coopération et de relocalisation ouverte. Dans notre Europe, une complicité de fait avec les sociétés transnationales est avérée : aucun des 28 états de l’UE n’a refusé de donner son accord à la Commission Européenne non élue qui a négocié l’abominable TAFTA avec les Etats-Unis. Une telle unanimité devrait faire douter des intentions de cette « belle » Europe : cela va bien au-delà du simple lobbying !
4) Une rupture avec la politique de mégapoles qui organise la mise en concurrence des territoires.
5) Une rupture écologique dans la politique énergétique et industrielle pour notamment tendre à la sobriété énergétique, l’arrêt du nucléaire civil, la non-exploitation des énergies fossiles non conventionnelles et l’utilisation des énergies renouvelables locales.
6) La maîtrise et le juste partage des ressources au niveau local pour éviter les déplacements contraints des populations et l’errance économique, afin que la misère ne suscite plus l’émigration.
7) Une sortie d’urgence du nucléaire militaire en France et en Europe, une rupture radicale avec la politique guerrière et coloniale française (Libye, Mali, Syrie, Centrafrique…) et une rupture avec la politique étrangère de l’Union Européenne, à la remorque de l’impérialisme étatsunien.
8) Un soutien actif à ce qui fait la culture européenne et notamment la diversité linguistique face à l’impérialisme de l’anglais. (...)