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Article XI
Derrière les "mariages gris" de Besson, une étrange association à la manoeuvre : l’ANVI
Article mis en ligne le 20 novembre 2009

Venu de nulle part, le sujet des "mariages gris" lancé par Eric Besson ? Oh que non. Le ministre se contente de relayer le lobbying de la très peu connue Association nationale des victimes de l’insécurité (ANVI), laquelle lui a fourni "clés en main" témoignages et argumentaire. Et qu’importe si cette officine, proche de l’influent Institut pour la justice, se révèle bien peu recommandable…

Chercher, fureter, grattouiller, fouiller en permanence, dénicher de nouveaux angles, trouver des biais originaux… c’est simple : la tâche d’Eric Besson est un véritable apostolat.

Et il faut reconnaître à l’homme un certain talent pour alimenter l’ignoble moulin de l’identité nationale et pour faire tourner sa petite machine identitaire.

Ainsi du nouveau joujou médiatique, lancé hier en grandes pompes et lors d’une conférence de presse au ministère de l’Immigration, des mariages gris, unions censément conclues « entre un étranger et une personne de nationalité française de bonne foi, abusée dans ses sentiments par un(e) étranger(e) dont l’objectif est d’obtenir titre de séjour ou nationalité française ».

De prétendues « escroqueries sentimentales à but migratoire » auxquelles Eric Besson, faute de chiffres et statistiques sur la question, a donné corps en s’appuyant sur la présence d’une cinquantaine de victimes revendiquées.

Soit autant de témoignages livrés sur un plateau aux médias présents et destinés à prouver la justesse du nouveau combat du ministre.

là se croisent deux intérêts bien compris, d’un côté celui d’un ministère soucieux de faire feu de tout bois sur la question identitaire et de l’autre celui d’une très petite association, agréablement surprise de trouver une audience dans les cercles du pouvoir....

Institut pour la justice ou Association nationale des victimes de l’insécurité, deux exemples révélateurs, démontrant qu’à l’action réactionnaire d’une majorité politique qui a fait main basse sur la France s’ajoute l’influence croissante d’officines très idéologiques.

Un poids d’autant plus inquiétant qu’il reste souterrain.

N’est soumis à aucun contrôle.

Et n’est jamais innocent.

Surtout pas quand il s’agit de fournir des armes à un ministre de l’Immigration décidé à instrumentaliser la question de l’identité nationale.