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Déconfinement : un plan pour encourager le vélo, « transport barrière »
Article mis en ligne le 6 mai 2020

Le gouvernement l’a bien compris : le vélo est un atout précieux pour réussir la sortie du confinement, car il permet de désengorger les transports en commun où la circulation du coronavirus est redoutée. Encore faut-il que certains freins soient levés, souvent liés aux enjeux de sécurité. D’où les trois axes choisis dans le plan annoncé, le 30 avril, par le ministère de la transition écologique, qui débloque 20 millions d’euros : encourager la réparation, favoriser la formation et aménager des pistes cyclables temporaires. Une approche saluée par la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB).

« La mesure la plus visible est celle des pistes cyclables, mais il est aussi très important que chacun ait un vélo en bon état de marche, sache s’en servir en confiance et n’ait pas peur de se le faire voler », rappelle Olivier Schneider, son président. Sur les 30 millions de vélos en France, 5 à 10 millions sont en circulation en temps normal, selon lui.
50 € de réparation pris en charge

Le reste, à l’exception d’une minorité de vélos irrécupérables, constitue donc un « réservoir » fort utile, justifiant le chèque réparation mis à disposition par le gouvernement (...)

Le plan prévoit par ailleurs des formations gratuites pour lever les appréhensions de certains usagers potentiels, soit une à deux heures d’apprentissage, seul ou en groupe, « avec un moniteur expérimenté », dit le ministère. La liste sera accessible sur la même plate-forme.

Côté aménagement, le plan gouvernemental prévoit « une prise en charge jusqu’à 60 % des coûts d’installation de places de stationnement temporaire », avec un impératif : que les vélos ne soient pas laissés n’importe où dans la rue, au risque de gêner la circulation, notamment des piétons. Il espère, en outre, encourager les collectivités locales à installer des pistes cyclables, en leur offrant un soutien technique, via le Cerema (le centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), opérateur du ministère de la transition écologique, mais aussi une dispense d’autorisations préalables pour mettre en place ces installations temporaires. Il annonce, enfin, des possibilités de cofinancement « au cas par cas », via le fonds de dotation de soutien à l’investissement local (DSIL).
L’implication des élus locaux

« Les collectivités locales sont très mobilisées », se réjouit Olivier Schneider, citant l’exemple de Montpellier, Nice, Nantes et d’autres. Sans s’inquiéter du fait que les mesures provélo sont souvent présentées comme « temporaires ». « Il faut être pragmatique, poursuit le responsable associatif. L’enjeu, à ce stade, est de favoriser la pratique du vélo, comme un outil pour éviter une deuxième vague épidémique. Cela implique d’aller vite. Mais à la FUB, nous sommes convaincus que nombreux aménagements seront ensuite pérennisés. » (...)

une crainte largement partagée, à court terme : qu’au moment du déconfinement, les Français, redoutant les transports en commun, se reportent massivement sur leur auto, avec son lot d’embouteillages et de pollution de l’air.