
À Dakar, des étudiants et lycéens viennent de lancer un ultimatum au président Abdoulaye Wade, et commencent une grève de la faim. Ils sont plus de 500 bacheliers à ne pas avoir été inscrits à l’université, faute de place. Un mouvement qui émerge sur fond de grogne sociale face à un État de plus en plus défaillant.
« L’exemple tunisien n’est pas à écarter si l’État ne réagit pas dans les 72 heures ». L’ultimatum est lancé par un groupe d’étudiants qui parcourent les amphithéâtres du Forum social, pour annoncer le démarrage d’une grève de la faim « illimitée ».(...)
l’université manque de moyens. « Les amphithéâtres sont pleins à craquer, certains profs n’ont même pas de place pour écrire. Il faut se lever à 6h pour avoir une place dans un cours à 8h, s’indigne Aliou. Beaucoup d’étudiants sont assis par terre, d’autres doivent prendre des notes debout pendant 2 heures. Et quelquefois, on n’entend même pas ce que dit le prof. »(...)
l’université manque de moyens. « Les amphithéâtres sont pleins à craquer, certains profs n’ont même pas de place pour écrire. Il faut se lever à 6h pour avoir une place dans un cours à 8h, s’indigne Aliou. Beaucoup d’étudiants sont assis par terre, d’autres doivent prendre des notes debout pendant 2 heures. Et quelquefois, on n’entend même pas ce que dit le prof. »(...)
Chaque année, des jeunes sont privés d’inscription à l’université. « Tous ceux ici, en grève de la faim, sont issus du bas-peuple. Parce que nous sommes fils de paysans, habitant loin de Dakar, nous ne sommes pas orientés. Par cette grève de la faim, nous avons choisi de nous faire violence nous-mêmes, pour ne pas être violents envers les autres. »(...)
« En Tunisie, il y a eu une immolation, explique calmement Diouma. S’il faut mourir, on le fera. » Autour d’elle, les jeunes acquiescent : « Être orientés ou mourir ».(...)