
Pour prévenir les maladies des plantes tout en se passant de produits chimiques, il faut bien répartir leur implantation dans le temps et dans l’espace du jardin.
Pour limiter les risques de maladies, il est important de laisser deux années entre chaque plantation d’une même famille potagère. On ne le fait pas pour les légumes qui poussent rapidement comme les salades à couper, mais pour ceux qui restent plusieurs mois, il est préférable d’appliquer la rotation des cultures.
L’espèce ne suffit pas, il faut considérer la famille botanique : Fabacées pour les pois, les fèves et les haricots, Chénopodiacées pour l’arroche, les blettes, les betteraves, Crucifères pour les choux verts ou rouges, les brocolis et les choux-raves, les radis et les navets, Composées pour les artichauts, les chrysanthème comestibles ou les topinambours, Solanacées pour les pommes de terre, les tomates, les piments, Cucurbitacées, famille à laquelle appartiennent toutes les formes de courges, courgettes, concombres et cornichons, Apiacées pour les carottes, Valérianacées pour la mâche et Alliacées pour l’ail, l’oignon, le poireau et l’asperge - ceci en m’en tenant aux légumes que nous renouvelons chaque année.
Cette gestion prophylactique du potager s’impose à tous les jardiniers, notamment ceux qui ne veulent pas utiliser de produits chimiques. Elle consiste à définir des « zones » pour chaque légume et à changer chaque année en tenant compte de la famille d’origine.
Mais dans notre jardin, les légumes sont mélangés autant que possible, même si comme dans la nature où l’on observe des « stations » où les plantes d’une même espèce sont regroupées : nous semons un îlot de carotte ici, repiquons des poireaux là, mettons les pois gourmands là-bas... En fonction de la place disponible, les arbustes et les plantes perpétuelles occupant de plus en plus les buttes. (...)