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Dans la plus grande ville d’Équateur, les populations pauvres dénoncent les promesses non tenues de Veolia
Article mis en ligne le 9 juillet 2016
dernière modification le 6 juillet 2016

À Guayaquil, principale ville de l’Équateur, les populations des quartiers pauvres souffrent de la pollution des eaux liée aux insuffisances de l’assainissement, qui affecte leur santé et leur environnement. Une situation qui reflète de profondes inégalités sociales et politiques, et que la privatisation du service de l’eau en 2001 – au profit du géant français Veolia – n’a rien fait pour améliorer.

Guayaquil est la ville la plus peuplée de l’Équateur, avec près de 3 millions d’habitants. C’est aussi la capitale économique du pays : elle abrite notamment le plus important port de la côte Pacifique de l’Amérique du sud. Un morceau de choix pour Veolia, le géant français de l’eau. Une de ses filiales, appelée Interagua, y assure la gestion du service de l’eau et de l’assainissement depuis 2001. Ce contrat de privatisation a toujours été, depuis lors, l’objet de controverses. Aujourd’hui, ce sont les quartiers pauvres de la ville qui sont en révolte ouverte contre le prestataire privé Veolia et les autorités municipales, en les accusant d’ignorer leurs besoins et, pire encore, de laisser se déverser chez eaux les eaux usées issues des quartiers riches.

La métropole de Guayaquil s’étend jusqu’à un vaste estuaire, appelé l’Estero Salado. Sur les bords de ce dédale de cours d’eau, qui abritent une précieuse biodiversité, se sont installés des quartiers pauvres et des zones d’habitat informel. Les populations démunies qui habitent les lieux n’ont guère constaté d’amélioration de leur situation depuis l’avènement de la gestion privée. L’accès à l’eau et à l’assainissement y reste lacunaire. Et surtout, ils subissent au quotidien les conséquences du déversement d’eaux usées non traitées dans leur environnement. (...)