
Le lanceur d’alerte André Ollivro vient de recevoir un blâme de la préfecture des Côtes-d’Armor. En février, il avait pénétré dans un secteur interdit d’accès en raison de la présence d’algues vertes.
« Une pratique dangereuse et irresponsable »
Vilipendant sa présence et celle des journalistes dans un secteur interdit, malgré des panneaux les avertissant du danger, la préfecture costarmoricaine juge la mise en scène « irresponsable » et pointe ainsi « le danger potentiel que représentent les éventuelles émanations d’hydrogène sulfuré, gaz toxique qui menace la santé des personnes exposées à de fortes concentrations ».
Si le lanceur d’alerte s’en tire sans sanction pour le moment, le préfet conclut sa réprimande en le menaçant de poursuites judiciaires en cas de récidive : « Le combat écologiste que vous portez ne vous autorise pas à mettre la vie de personnes en danger, ni à enfreindre les arrêtés municipaux pris pour vous protéger ».
« Étonnamment, je reçois ce courrier avec cinq mois de retard. Le même jour, le tribunal administratif de Rennes mettait l’État en demeure pour inaction dans le dossier des algues vertes, ?s’amuse André Ollivro. Si le préfet m’a écrit, c’est surtout parce que je suis un emmerdeur. » Rappelant le succès du film « Les Algues vertes » au cinéma, le lanceur d’alerte ne cache pas sa fierté d’avoir reçu ce blâme : « La lettre permet au moins de pointer le danger sanitaire que représentent les algues vertes ».
A défaut de le faire concourrir au prix de l’humour politique 2023, nous ne doutons pas qu’avec votre concours ce trait d’esprit fera plus que toutes les campagnes que nous avons pu mener depuis 30 ans et le lancement des plans « Bretagne au purin ».