Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
cyber@cteurs
Cyber @ction N° 543 : SOUTIEN AUX RÉFUGIÉS DU CAMP DE CHOUCHA
Article mis en ligne le 10 mai 2013

Fuyant la guerre en Libye, des réfugiés ont été accueillis dans un camp gérés par le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés) à Choucha en Tunisie. La plupart des réfugiés ont été réinstallés dans des pays occidentaux, mais ils sont encore quelques centaines, originaires d’Afrique sub-saharienne, dans ce camp situé en plein désert. Or le HCR veut fermer le camp en juin, sans solution de réinstallation pour celles et ceux qui y sont encore. La Tunisie ne leur offre pas non plus de solution viable. Les réfugiés multiplient les mouvements de protestation, et certains sont actuellement en grève de la faim. Ils demandent simplement une perspective d’avenir.

Lorsque débute le soulèvement qui allait renverser le régime de Kadhafi, environ un million cinq cent mille travailleurs immigrés vivaient en Libye. Pays producteur de pétrole, elle a en effet d’importants besoins de main-d’oeuvre.

La guerre a provoqué le départ de la plupart de ces immigrés vers les pays voisins, d’où la plupart d’entre eux ont été rapatriés dans leur pays d’origine. Ceux qui avaient fuit leur pays à cause de la guerre ou de la dictature, et qui ne pouvaient pas y rentrer, ont été accueillis dans un camp de tentes en plein désert, en Tunisie, près de la frontière libyenne, à Choucha.

Les demandes d’asile de ces personnes ont examinées par le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations unies), qui gère aussi le camp, et une partie des celles qui ont obtenu le statut de réfugié ont été réinstallées dans d’autres pays (Europe, Nouvelle-Zélande, Canada...) Mais en décembre 2011, le HCR a interrompu le programme de réinstallation, et 228 réfugiés sont restés dans le camp de Choucha, avec les personnes à qui le HCR a refusé le statut de réfugié.

Aujourd’hui, les réfugiés de Choucha en appellent à la solidarité internationale. Le HCR a décidé de fermer le camp en juin prochain. La demande des réfugiés d’être réinstallés dans un autre pays et des personnes dont la demande a été rejetée de voir leur situation à nouveau examinée se heurte au refus de dialogue du HCR et à la répression de la police tunisienne.

La seule proposition du HCR est de faciliter l’installation en Tunisie de ceux qu’il a reconnu comme réfugiés. Quand aux autres ils doivent disparaître, l’eau et l’électricité leur a plusieurs fois été coupés dans le camp. La Tunisie n’a pas de loi sur l’accueil des réfugiés, et les personnes qui y resteraient seraient simplement tolérées par les autorités, dans un contexte de crise économique et de fort racisme à l’entre des personnes originaires d’Afrique noire.

Une quarantaine de réfugiés sont actuellement en grève de la faim.