Vendredi, la Gambie a rapatrié quelques dizaines de ses ressortissants menacés par la politique anti-migrants du gouvernement tunisien. La situation est critique pour les Noirs de Tunisie, dont un grand nombre ont récemment été arrêtés par les autorités et abandonnés dans le désert à la frontière libyenne et algérienne.

(...) "Au vu des vidéos dérangeantes de migrants en Tunisie qui circulent sur les réseaux sociaux, le ministère des Affaires étrangères travaille attentivement à authentifier leur nombre et nationalités dans le cadre de procédures d’évacuation", avait précisé à ce sujet le ministère gambien dans un communiqué il y a deux semaines.

Une autre opération d’évacuation avait eu lieu la veille avec un autre groupe de migrants bloqué sur la route de l’exil en Libye, a annoncé vendredi une porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Entre le 21 juin et le 4 juillet, la Gambie avait également déjà rapatrié près de 300 de ses ressortissants. Tous ne venaient pas de Tunisie ou de Libye. Certains avaient été interceptés sur des bateaux dans les eaux sénégalaises, mauritaniennes et marocaines. (...)

Plus tôt cette année, les nations d’Afrique de l’Ouest dont le Burkina Faso, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal avaient rapatrié plusieurs centaines de citoyens depuis la Tunisie.

Le Sénégal a lui rapatrié mercredi 50 de ses citoyens depuis le Maroc. Ils ont été ramenés au pays par les autorités sénégalaises depuis la ville de Dakhla, au Sahara occidental. (...)