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Les Nouvelles News
Crimes sexuels sur mineur·e·s : le gouvernement va légiférer
Article mis en ligne le 16 octobre 2017

Le gouvernement présentera en 2018 un projet de loi pour allonger la prescription des crimes sexuels sur mineur·e·s, et faire en sorte qu’un enfant ne puisse plus être considéré comme consentant. Le gouvernement reprend ainsi la main, plusieurs parlementaires ayant déjà déposé des propositions de loi.

(...) Par ce texte, le gouvernement entend mettre en oeuvre la verbalisation du harcèlement de rue, mais aussi allonger le délai de prescription des crimes sexuels sur mineur·e·s, et créer une présomption de non-consentement d’acte sexuel pour les enfants.

Le projet de loi devrait être présenté au Parlement en 2018 – en tout cas, « idéalement », précise la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes – à l’issue de consultations.

Un groupe de travail à l’Assemblée nationale planche déjà depuis un mois sur la verbalisation du harcèlement de rue, une promesses de campagne d’Emmanuel Macron. C’est en revanche la première fois que le gouvernement annonce clairement son intention de légiférer sur l’allongement du délai de prescription pour les crimes sexuels commis sur des mineur·e·s. (...)

Le gouvernement entend donc aussi prendre la main sur la question du non-consentement des enfants, autre réponse à une affaire largement médiatisée. Fin septembre, une décision du Parquet de Pontoise faisait scandale : un homme de 28 ans qui avait eu des relations sexuelles avec une fille de 11 ans est poursuivi pour « atteinte sexuelle », et pas pour viol. L’affaire révélait une faille de la législation française : à tout âge, s’il n’y a pas eu « violence, contrainte, menace ni surprise », un·e enfant peut être considéré·e comme consentant·e. De nombreuses voix s’élevaient alors pour appeler à inscrire dans la loi une « présomption irréfragable d’absence de consentement » pour les plus jeunes.

Plusieurs textes déposés au Sénat et à l’Assemblée

Sur ce sujet, le projet du gouvernement vient court-circuiter une série d’initiatives parlementaires. Plusieurs textes ont en effet été déposés, ces derniers jours, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, pour changer la loi qui permet de considérer qu’un enfant a consenti à un acte sexuel. (...)