
« Selon la Cour pénale internationale, le crime contre l’humanité c’est :
« tout acte inhumain qui cause de graves souffrances ou atteintes à la santé physique ou mentale de celui qui le souffre, et commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique contre une population civile ».
Depuis la Seconde Guerre mondiale nous nous sommes familiarisés avec ce concept et l’idée que, quelle que soit leur ampleur, il est possible et obligatoire d’enquêter sur ces crimes afin de traduire les coupables devant la justice internationale pour leur faire payer leurs actes.
l’Islande est le seul pays à avoir poursuivi pénalement les responsables de la crise. C’est également le seul pays à avoir laisser ses banques s’effondrer.
Tous les autres gouvernements protègent ceux qui ont provoqué la crise.
Des situations telles que celles qui ont généré l’actuelle crise économique ont conduit à commencer à parler de crimes économiques contre l’Humanité. Le concept n’est pas nouveau. L’économiste et prix Nobel de la spécialité, Gary Becker, avait déjà introduit sa « théorie de la criminalité » au niveau microéconomique.
(...) Aujourd’hui, les pays occidentaux sont ceux qui souffrent des coûts sociaux de la crise financière et de l’emploi, ainsi que des plans d’austérité qui sont censés lutter contre elle. La perte des droits fondamentaux tels que l’emploi, le logement et la souffrance de millions de familles qui voient leur survie en danger sont des exemples effrayants des coûts de cette crise. Les ménages vivant dans la pauvreté sont en train d’augmenter du manière exponentielle. Mais qui est responsable ? Les marchés, c’est ce que nous lisons et entendons tous les jours… (...)
Blâmer les marchés est en fait rester à la surface du problème...
IL Y A DES GENS RESPONSABLES, et ce sont des personnes et des institutions concrètes :
– Celles et ceux qui ont défendu la libéralisation incontrôlée des marchés financiers
– Les cadres et les entreprises qui ont bénéficié de l’excès du marché durant le boom financier
– Celles et ceux qui ont permis leurs pratiques et leur permettre actuellement de sortir indemnes et renforcés, avec plus d’argent public, en échange de rien
– Les entreprises telles que Lehman Brothers ou Goldman Sachs
– Les banques qui ont permis la prolifération des crédits poubelle
– Les commissaires aux comptes qui ont certifié et garanti les comptes sociaux
– Les personnes qui, comme Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale américaine sous les gouvernements Bush et Clinton, sont contre la réglementation des marchés financiers
– La propre FED qui, depuis 2008, n’arrête pas de faire marcher la planche à billets ce qui provoque, entre autres, l’augmentation de toutes les matières de premières nécessités dans le monde et met en danger son propre peuple.
– John Paulson, qui a empoché 5 milliards de dollars de profits en 2010 en continuant ses pratiques financières comme si de rien n’était.
– Les entreprises du CAC 40 qui ont gagné 140 milliards d’euros en 2010 distribuant des dividendes aux actionnaires ou investissant en auto financement sans créer d’emplois
– Les multinationales qui, tel que Telefonica SA depuis sa privatisation, conçoivent des plans de licenciements massifs alors que les résultats annuels sortent en bénéfices et non pas en pertes, ce qui démontre qu’il n’y a aucune logique prévue de développement durable à long terme, mais seulement une stratégie de rentabilité capitalistique individuelle à court terme. (...)
De la même manière que les institutions et les procédures ont été créées pour juger les crimes politiques contre l’Humanité, il est l’heure de faire la même chose avec les crimes économiques commis par des institutions (quelles qu’elles soient) et des personnes physiques contre l’Humanité.
Maintenant c’est le bon moment, comp (...)
te tenu que leur existence est difficile de réfuter.