
L’assemblée générale des personnels, organisée en partie physiquement et en partie en visio, ce jeudi 19 novembre à la BnF, s’est achevée sur le vote de trois jours de grève, à partir du mardi 24 novembre prochain. Ce jour-là, la Bibliothèque nationale de France devait rouvrir ses portes au public, sous certaines conditions. Cette réouverture inquiète les personnels et les organisations syndicales, dans un contexte sanitaire toujours tendu.
Les différentes propositions de la direction de la BnF pour la réouverture de l’établissement au public n’auront pas convaincu les personnels : dénonçant « une absence d’écoute » et une « administration qui change l’organisation du travail d’une semaine à l’autre », les organisations syndicales, CGT, FSU et SUD Culture ont déposé un préavis de grève il y a quelques jours, pour une période courant du 23 novembre au 31 décembre 2020.
L’établissement patrimonial, selon nos informations, devait rouvrir ses portes au public ce mardi 24 novembre, mais une partie du personnel entamera donc ce matin-là trois jours de grève, pour s’opposer au projet de la direction de l’établissement.
« L’administration n’attend même pas un desserrement du confinement, et veut se poser en “premier de la classe” auprès du ministère de la Culture », dénonce Gaël Mesnage, secrétaire adjoint de la CGT-BnF. « On nous propose désormais une réouverture du mardi au vendredi, de 10h à 17h, avec une présence 3 jours sur 5 sur site des agents dont les tâches ne sont pas télétravaillables. »
Un retour du public et des agents sur site qui semble bien prématuré aux organisations syndicales et aux agents ayant voté la grève. « Nous restons dans un contexte de forte contamination, et de circulation du virus. Il n’y a pas d’urgence à rouvrir une bibliothèque, il faut savoir mettre en balance santé et nécessité, et se rendre à la bibliothèque n’est pas nécessaire à la vie, surtout dans un contexte d’épidémie », rappelle le syndicat Sud Culture.
« À partir du début du mois d’octobre, la BnF comptait environ une nouvelle contamination Covid parmi ses agents par jour, pour arriver à 7 cas environ par semaine en fin de mois. Avec le confinement, le nombre a chuté, avec un seul cas la semaine dernière », analyse Gaël Mesnage. (...)