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France TV Info
Covid-19 : une dérogation pour se déplacer, le passe-droit promis aux enseignants qui acceptent d’accueillir des enfants de soignants
Article mis en ligne le 6 avril 2021

Plusieurs académies ont envoyé une note dans laquelle est proposée une dérogation pour le personnel enseignant qui prendra en charge des enfants de "travailleurs essentiels" cette semaine. Ces enseignants pourront ensuite rejoindre une autre région pour les vacances, comme bon leur semble.

Une dérogation pour passer outre les restrictions de circulation entre régions. Voici la faveur que proposent plusieurs académies à certains enseignants, à une condition : qu’ils se soient portés volontaires, dès le mardi 6 avril, pour assurer l’accueil des enfants de travailleurs dits "essentiels", après la fermeture des établissements scolaires pour lutter contre la circulation de l’épidémie de Covid-19. (...)

L’académie de Créteil avance auprès de franceinfo que cette dérogation résulte d’une "mesure nationale adoptée en cellule interministérielle de crise". Les enseignants auront le droit à "une justification de leur académie pour rejoindre leurs familles dans les congés de printemps", comme les autres professeurs des écoles ont pu le faire durant le week-end de Pâques, précise le rectorat. La mesure "concerne notamment les professeurs d’Ile-de-France".

Ces enseignants volontaires devront, en plus de l’accueil des élèves qu’ils assurent en présentiel, dispenser leurs cours à leur classe habituelle, mais à distance. "La consigne de base est de ne pas faire les deux mais, dans les faits, nos élèves ont besoin d’aide, ils ont des questions, donc c’est compliqué de faire autrement."
Un "déni des contaminations à l’école"

"L’expression ’lieu de villégiature’ a beaucoup choqué, reconnaît Christophe. On nous parle comme si on avait des résidences secondaires, c’est totalement hors-sol. Ça reste un avantage pour ceux qui viennent d’une autre région, c’est certain. En région parisienne, il y a de nombreux ’célibataires’ géographiques", complète l’académie de Créteil, c’est-à-dire des personnes qui travaillent dans une région différente de leur conjoint.

"On ne nous propose pas de vaccination, juste un papier pour accepter de prendre des risques", s’alarme le professeur des écoles, alors que Jean-Michel Blanquer a fixé le "courant du mois d’avril" comme objectif de début de vaccination du corps enseignant. "Il y a un refus obstiné de placer les enseignants en public prioritaire de la vaccination, un déni des contaminations à l’école. Dans mon école, deux classes ont dû fermer. Dans celle d’à côté, ce sont sept classes", poursuit l’enseignant de CM2. Dans l’académie de Créteil, l’une des plus touchées par l’épidémie, 16 établissements et 2 198 classes étaient fermés au 1er avril, selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de l’Education nationale. (...)