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Covid-19 : pourquoi le Danemark abandonne le vaccin de Johnson & Johnson, après celui d’AstraZeneca
Article mis en ligne le 5 mai 2021

Le Danemark a annoncé, lundi 3 mai, qu’il n’utiliserait pas le vaccin de Janssen, filiale du groupe américain Johnson & Johnson. En cause : le risque, même s’il est très faible, de thromboses atypiques, déjà pointé avec le vaccin d’AstraZeneca.

Le Danemark a été le premier pays en Europe à abandonner le vaccin britannico-suédois d’AstraZeneca contre le Covid-19, le 14 avril. A peine plus de quinze jours plus tard, il a également annoncé, lundi 3 mai, faire une croix sur celui produit par Janssen, la filiale de l’entreprise américaine Johnson & Johnson. Malgré le feu vert de l’Agence européenne des médicaments, Copenhague estime que les bénéfices ne l’emportent pas sur les risques, en raison de cas très rares de thromboses atypiques survenus après la vaccination. (...)

Première raison invoquée par l’autorité nationale de santé danoise pour abandonner le vaccin de Johnson & Johnson : le risque de thromboses atypiques, jugé trop élevé. (...)

Les effets indésirables ainsi désignés renvoient à un risque de thrombose inhabituelle, touchant des veines du cerveau ou de l’abdomen. Très rares, mais graves, de telles complications sont en effet survenues chez des personnes vaccinées avec deux vaccins dits à "vecteur viral", celui d’AstraZeneca et celui de Janssen.

Le 8 avril, l’Agence européenne des médicaments (en anglais), qui autorise ou non les vaccins dans les 27 pays de l’Union européenne, a confirmé "un lien possible entre l’injection du vaccin d’AstraZeneca et ces thromboses atypiques". Le 14 avril, le Danemark en tirait des conclusions radicales, en devenant le premier pays en Europe à renoncer à ce vaccin pour sa population.

Le phénomène a été relevé par les autorités sanitaires aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis. En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait relevé, au 16 avril, 23 cas de thromboses atypiques et d’anomalies de la coagulation, dont huit ont entraîné des décès, sur plus de 2,7 millions d’injections avec le vaccin d’AstraZeneca. De l’autre côté de l’Atlantique, huit femmes, sur 7,5 millions de personnes vaccinées avec des doses de Janssen, ont développé des cas graves de caillots sanguins, et l’une en est morte. Les Etats-Unis ont d’ailleurs suspendu l’utilisation du vaccin de Johnson & Johnson durant une dizaine de jours, avant de le réautoriser le 23 avril.

En revanche, ce risque de thromboses singulières n’a pas été imputé pour l’instant aux vaccins des entreprises américaines Pfizer-BioNTech et Moderna. (...)

Les effets indésirables ainsi désignés renvoient à un risque de thrombose inhabituelle, touchant des veines du cerveau ou de l’abdomen. Très rares, mais graves, de telles complications sont en effet survenues chez des personnes vaccinées avec deux vaccins dits à "vecteur viral", celui d’AstraZeneca et celui de Janssen.

Le 8 avril, l’Agence européenne des médicaments (en anglais), qui autorise ou non les vaccins dans les 27 pays de l’Union européenne, a confirmé "un lien possible entre l’injection du vaccin d’AstraZeneca et ces thromboses atypiques". Le 14 avril, le Danemark en tirait des conclusions radicales, en devenant le premier pays en Europe à renoncer à ce vaccin pour sa population.

Le phénomène a été relevé par les autorités sanitaires aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis. En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait relevé, au 16 avril, 23 cas de thromboses atypiques et d’anomalies de la coagulation, dont huit ont entraîné des décès, sur plus de 2,7 millions d’injections avec le vaccin d’AstraZeneca. De l’autre côté de l’Atlantique, huit femmes, sur 7,5 millions de personnes vaccinées avec des doses de Janssen, ont développé des cas graves de caillots sanguins, et l’une en est morte. Les Etats-Unis ont d’ailleurs suspendu l’utilisation du vaccin de Johnson & Johnson durant une dizaine de jours, avant de le réautoriser le 23 avril.

En revanche, ce risque de thromboses singulières n’a pas été imputé pour l’instant aux vaccins des entreprises américaines Pfizer-BioNTech et Moderna. Pour l’enseignant-chercheur en épidémiologie à l’Ecole des hautes études de santé publique de Rennes Pascal Crépey, cet argument pourrait à terme convaincre certains pays de préférer les vaccins à ARN messager à leurs concurrents à vecteur viral. "Si vous avez le choix entre une vaccination très efficace avec peu d’effets secondaires et une vaccination un peu moins efficace avec un risque un peu plus important d’effets graves, qu’est-ce que vous préférez ?" avait-il expliqué à franceinfo.
Des vaccins plutôt déconseillés aux jeunes

Second facteur qui pousse les autorités danoises à interrompre les injections avec les vaccins d’AstraZeneca et de Janssen : les personnes les plus à risque et les plus âgées sont déjà en grande partie vaccinées. Il reste les jeunes. "Il faut garder à l’esprit qu’à l’avenir, nous vaccinerons avant tout des personnes plus jeunes et en bonne santé", a déclaré la directrice générale adjointe de l’autorité sanitaire danoise, Helene Probst, à l’appui de la décision de ne pas utiliser le vaccin de Johnson & Johnson.

Or le risque de thrombose atypique avec les deux vaccins à vecteur viral concerne davantage les plus jeunes. Aux Etats-Unis, les huit femmes qui ont développé des cas graves de caillots sanguins après avoir été vaccinées avec des doses de Janssen avaient toutes moins de 60 ans. De même, la plupart des cas observés avec le vaccin d’AstraZeneca concernent des femmes de moins de 60 ans, selon l’Agence européenne des médicaments.

En France, ce risque fortement accru de thromboses en dessous d’un certain âge a été pris en compte : comme le précise la Haute Autorité de santé, les vaccins d’AstraZeneca et de Janssen sont réservés aux plus de 55 ans. (...)

Enfin, en cas de besoin, les autorités sanitaires danoises ne s’interdisent pas de réintroduire dans le pays le vaccin de Johnson & Johnson, ni celui d’AstraZeneca. "De nouvelles connaissances peuvent apparaître, ou la situation au Danemark peut changer, par exemple en termes de pression épidémiologique (...) ou de disponibilité d’autres vaccins", a précisé l’Autorité nationale de santé danoise. "Lorsqu’on connaîtra mieux le mécanisme qui peut provoquer les thromboses, on pourra plus précisément savoir quelles sont les personnes à risque. On sait déjà que les femmes jeunes en font partie", précise Pascal Crépey. Et les vaccins à vecteur viral pourront alors éventuellement être plus largement prescrits, hors personnes à risque.