
Le soulèvement national iranien a marqué son 202e jour mercredi avec la poursuite des manifestations. Afin de contenir la menace d’un nouveau soulèvement, le régime des mollahs a ordonné à ses agents de lancer de nouvelles attaques au gaz chimique contre des écoles de filles dans plusieurs villes du pays. La dictature au pouvoir joue avec le feu, car ces attaques contre des écolières innocentes sont susceptibles de déclencher une nouvelle vague de protestations à l’échelle nationale, qui pourrait ébranler le régime dans ses fondements.
Mercredi, l’école primaire Hazrat-e Mahdi de la ville de Piranshahr, dans le nord-ouest de l’Iran, a été la cible d’une attaque au gaz chimique perpétrée par des agents du régime. De nombreuses élèves ont été transportées à l’hôpital pour y recevoir un traitement médical.
(...) Les unités de résistance affiliées a l’OMPI et les manifestants des villes iraniennes ont répondu par une vague de nouvelles mesures anti-régime aux dernières attaques au gaz chimique des mollahs contre les écoles de filles et aux règles et restrictions misogynes imposées aux femmes iraniennes concernant leur tenue vestimentaire et leur hijab. (...)
- Des manifestants ont attaqué un séminaire à Ispahan, utilisé par le régime des mollahs pour diffuser son idéologie de haine, de misogynie et de fondamentalisme.
- Des manifestants ont attaqué des bases des bassidjis paramilitaires du CGRI dans les villes de Karaj, Qom, Amol, Kuhdasht, Nowshahr et Semnan.
- Des manifestants à Téhéran, Qom et dans la ville septentrionale de Rudsar ont attaqué diverses succursales de banques affiliées au régime des mollahs et au Corps des gardiens de la révolution islamique. (...)
- À Ahvaz, dans le sud-ouest de l’Iran, les retraités de l’Organisation de la sécurité sociale du régime ont protesté contre la hausse des prix, la pauvreté, la corruption, l’inflation, les mauvaises conditions de vie et le refus des fonctionnaires de répondre à leurs demandes.
- À Téhéran, des habitants se sont rassemblés dans le quartier de Shahr-e-Ziba pour célébrer l’anniversaire d’un manifestant tué par le régime lors des récentes manifestations de la révolution iranienne. La foule a commencé à grossir à l’intérieur, et les gens ont été vus en train de chanter des slogans contre le régime, notamment : "A bas le dictateur !" "Liberté ! Liberté ! Liberté !" (...)
Le ministère de l’Education a annoncé : « Nous ne fournirons pas de services aux étudiantes qui ne respectent pas les règles du hijab ! » (Site Aftab - 3 avril)
Le ministère des Sciences a annoncé : « Les universités et les centres d’enseignement supérieur sous la supervision du ministère de la Science, de la Recherche et de la Technologie seront dispensés de fournir des services éducatifs, sociaux, etc. aux quelques étudiantes qui ne respectent pas les règles et les règlements des universités à cet égard. » (ISNA - 3 avril).
Abbas Shiraojan, vice-président de l’université des Sciences médicales, a déclaré : « Les universités de sciences médicales seront dispensées de fournir des services aux quelques étudiantes qui ne portent pas le hijab islamique. » (Site Jamaran - 3 avril).
Le directeur de l’université Azad, le plus grand complexe universitaire d’Iran, a annoncé : « les institutions concernées sont tenues d’empêcher les étudiantes de venir à l’université avec des vêtements inconvenables. » (Site web Entekhab - 3 avril).
Ebrahim Raïssi a déclaré le 1er avril : « L’obligation légale oblige chacune à se conformer à la loi, même si, pour une raison ou une autre, on ne croit pas au hijab, mais l’adhésion à la loi fait qu’une société est régie par l’état de droit. » (News Network - 1er avril)
Le mollah Eje’i, chef du pouvoir judiciaire, avait également averti qu’« enlever le hijab est un acte d’hostilité envers le système et ses valeurs, et les personnes qui commettent cette irrégularité seront sanctionnées » et que « les officiers sont obligés de s’occuper des délits manifestes et de tout type d’irrégularité en public contraire à la loi et à la charia (...)
Auparavant, le ministère de l’Intérieur des mollahs avait annoncé dans un communiqué que « le hijab sera toujours l’un des principes dans la pratique de la République islamique d’Iran (...)
« si vous êtes incapables de lutter contre l’absence de hijab, nous prendrons des mesures. » (Site Khabaronline - 1er avril) Ils ont appelé les membres de la milice du Bassidj et d’autres mercenaires à prendre des mesures pour réprimer les femmes (...)
Cette semaine, de nombreux magasins, centres touristiques, restaurants, cafés, et même des pharmacies et des cabinets médicaux ont été mis sous scellés et fermés dans diverses villes du pays, comme Qom, Chiraz, Khaf, Nour, Babolsar, Khorramabad, Miyaneh, Varzaneh, Dezfoul etc.
À Kachan seulement, 40 unités commerciales et touristiques ont été mises sous scellés, et les femmes sont empêchées d’entrer dans de nombreux centres sous le prétexte des règlements du hijab. La vidéo d’un milicien du Bassidj attaquant une mère et sa fille dans une laiterie à Torqaba (province de Khorasan) a provoqué une vague de dégoût et de condamnation. (...)
La Résistance iranienne, tout en condamnant les politiques misogynes du régime clérical, met en garde contre l’intensification des mesures répressives envers les femmes et appelle toutes les organisations internationales défendant les droits des femmes et les droits humains à prendre des mesures concrètes et efficaces contre l’oppression et les discriminations visant les femmes en Iran.