Samedi dernier, place de la République à Paris, le journaliste indépendant Gaspard Glanz a été interpelé alors qu’il couvrait la manifestation des « gilets jaunes » pour Taranis News.
Après 48 heures de garde à vue, il lui est interdit de paraître à Paris les samedis et le 1er mai jusqu’à sa comparution pour « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique » le 18 octobre. Ce contrôle judiciaire strict revient à lui interdire de faire son travail de journaliste.
Par ses images d’immersion dans les mouvements sociaux, Gaspard Glanz est de ceux qui montrent là où l’on pourrait ne pas voir, qui informent quand on pourrait ignorer.
Samedi dernier, il exerçait son travail de journaliste, difficile, parfois dangereux, trop souvent menacé par les violences policières ces derniers mois.
Cet incident témoigne d’un inquiétant recul du droit non opposable à l’information, qui touche l’ensemble des médias. Comme le cinéaste Lech Kowalski en 2017, Gaspard Glanz est empêché dans l’exercice de son métier.
Nous ne pouvons accepter que l’espace politique soit appauvri par de telles remises en cause de la liberté d’expression.
Parce que sa voix est celle de tous les journalistes et cinéastes qui se sont trouvés dans cette situation, nous déplorons le silence assourdissant du ministre de la Culture et de la communication et sommes solidaires de Gaspard Glanz et des sociétés de journalistes et de rédacteurs qui lui ont manifesté leur soutien.