
J’avais à l’époque révélé la vidéo de l’interpellation qui avait provoqué une vague d’indignation et provoqué une enquête.
Pour rappel : https://t.co/EeQdm1MwAQ
— Taha Bouhafs 🔻 (@T_Bouhafs) January 6, 2022
1 policier condamné à 6 mois de prison (sursis) pr injure raciste.
4 policiers condamnés à 1 an de prison dont 6 mois ferme pour violences en réunion par PDAP.
1 policière prend 12 mois de prison (sursis) pr non empêchement d’un délit.
4 policiers interdits d’exercer pdt 1 an.
— Taha Bouhafs 🔻 (@T_Bouhafs) January 6, 2022
Ici une enquête sur le traitement plus que douteux de l’enquête par l’inspection générale de la police nationale, ou l’on révèle que des éléments de l’enquête ont été falsifiés : https://t.co/uvmQmmSWGL
— Taha Bouhafs 🔻 (@T_Bouhafs) January 6, 2022
Lire aussi :
"Un bicot, ça ne nage pas" : des policiers condamnés à de la prison ferme pour des insultes racistes
Six policiers ont été condamnés, jeudi 6 janvier, à des peines allant de six à 12 mois de prison, dont six mois ferme, par le tribunal de Bobigny. En avril 2020, ils avaient proféré des injures racistes et commis des violences lors de l’interpellation d’un ressortissant égyptien à L’Île-Saint-Denis. (...)
"Un bicot comme ça, ça ne nage pas." Le 26 avril 2020 vers 1h30, des policiers avaient interpellé à l’Île-Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, un ressortissant égyptien. Il était soupçonné de vol de matériel sur un chantier et avait tenté, selon des sources policières, de prendre la fuite en se jetant dans la Seine. Sur les faits de vol, l’affaire a été classée sans suite. Après l’avoir sorti de l’eau, un des agents avait eu cette formule "Un bicot comme ça, ça ne nage pas", selon une vidéo captée par un riverain et diffusée par le journaliste Taha Bouhafs. "Ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied", pouvait-on aussi entendre.
Le tribunal de Bobigny a condamné, jeudi 6 janvier, six policiers à des peines allant de six à 12 mois de prison, dont six mois ferme pour certains, pour des violences et des injures racistes. L’agent, qui avait prononcé le mot "bicot", a été condamné à six mois de prison avec sursis. Quatre de ses collègues ont été condamnés à 12 mois, dont six mois ferme. Le parquet de Bobigny n’avait pas retenu les violences dans ses réquisitions, seulement les insultes, et demandé des peines inférieures. (...)
Auparavant, deux des policiers avaient été suspendus huit mois, une mesure conservatoire, avant d’être réintégrés en décembre 2020 à leur commissariat. À cette même date, le conseil de discipline de la préfecture de police avait proposé trois jours d’exclusion. Une recommandation dont la faiblesse avait été dénoncée par Me Arié Alimi, l’avocat de l’interpellé. "Lorsqu’il y a des propos racistes, s’il n’y a pas de révocation, c’est que l’État favorise le racisme dans la police", avait-il estimé.
Finalement, le Directeur général de la police nationale Frédéric Veaux était allé au-delà. En octobre 2021, les deux policiers avaient écopé de cinq jours d’exclusion ferme, assorti de 10 jours d’exclusion temporaire de fonction avec sursis.