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Basta !
Composter, recycler, réutiliser, réduire : face aux déchets, une nouvelle devise écologique gagne les grandes villes
Article mis en ligne le 29 novembre 2014
dernière modification le 24 novembre 2014

« Trop compliqué, trop d’habitants, impossible à gérer... » : telle est la réponse de nombreuses municipalités françaises, dont la capitale, pour justifier leur absence d’efforts en matière de recyclage des déchets. Résultat : décharges, incinérateurs et pollutions continuent de se développer. Et leurs coûts d’augmenter. Pourtant, plusieurs grandes agglomérations, de Milan à San Francisco en passant par Lorient, se sont lancées dans une politique de récupération et de recyclage de presque tous leurs déchets. Alors, zéro déchet, mission impossible ?

« Ce serait dommage que les bio-déchets qui sont composés à 80 % d’eau finissent à l’incinérateur. » C’est l’automne, et l’association « le Sens de l’Humus » organise une formation sur le compostage, à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Frédéric Géral, maître-composteur, détaille le fonctionnement et l’utilité du compost. Après une petite heure d’explications et d’observations, le public dispose de toutes les informations pour recycler ses matières organiques. Pour obtenir un bon compost, il faut respecter l’équilibre entre matière carbonée (copeaux de bois, herbe sèche, carton) et matière azotée (restes alimentaires principalement). Vous pouvez également ajouter du marc de café ou des coquilles d’œufs pour faire plaisir aux vers de terre. Évitez en revanche les épluchures d’agrumes, l’ail ou les oignons qui éloignent les bactéries.

Depuis cinq ans, le Sens de l’Humus organise des événements autour d’une compostière de quartier. Un petit baraquement de bois avec un joli slogan – « libérez les lombrics » – dans un coin de square. Ce samedi, c’est également le moment du retournement trimestriel. Une vingtaine d’habitués se rassemblent autour du baraquement et écoutent d’une oreille distraite les dernières explications du maître-composteur. À 11h, une habitante, qui vient déposer un sac d’épluchures de légumes, lance sans le savoir le signal du départ. « Allez, on commence le retournement ! » Les pelles et les fourches sont brandies. Il s’agit de vider le contenu du bac sur une bâche, avant de le remettre en place, une fois aéré et mélangé. Les lombrics vont être libérés !

Et s’il n’y avait que les lombrics : une multitude de petites bestioles grouillantes se bousculent, cherchant vainement à retrouver une place au chaud à l’abri du tas de déchets en décomposition. La face cachée de la biodiversité... (...)