L’International Crisis Group (ICG), think tank basé à Bruxelles qui suit les zones de conflit dans le monde, vient de publier son bilan mensuel de fin d’année. Il donne la mesure de l’état de la planète, et il est mauvais.
Les quatre foyers de crise dont parle l’ICG, qui donnent tous les signes de détérioration en cette fin d’année, sont connus : République centrafricaine, Chine-Japon, Corée du nord et, bien sûr, Syrie.
Dans son bilan mensuel, tout comme dans les perspectives pour janvier 2013, le groupe dirigé par Louise Arbour, l’ancienne Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, ne trouve, selon son jargon, aucune « conflict resolution opportunity », aucun conflit en passe de trouver une solution.
(...) Ces conflits, de fait, échappent aujourd’hui à la gouvernance mondiale devenue totalement défaillante. L’ONU n’est plus en mesure de jouer son rôle (l’a-t-elle réellement été un jour ?) ; les organisations régionales ont montré leurs limites, et les super-puissances d’hier (Etats-Unis et URSS devenue la Russie) ont perdu bien des plumes. (...)
En 2012, la plupart des grandes puissances renouvelaient leurs dirigeants (Etats-Unis, Russie, Chine, France...), mais cela ne donne pas pour autant la clé d’un nouvel équilibre mondial. Celui-ci reste à (ré)inventer, dans un monde en transition, sans trop savoir vers quoi.