Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Anticor
Comment définir le clientélisme ?
Article mis en ligne le 1er mars 2012
dernière modification le 27 février 2012

Le clientélisme électoral, procédé par lequel un élu obtient l’allégeance d’une personne, voire d’un groupe, en échange d’un avantage, n’est pas mentionné dans le code de procédure pénale comme un délit caractérisé. Mais il s’agit d’une pratique répandue qui n’a strictement rien d’éthique. Pour tenter de bien le cerner, on peut s’appuyer sur les interventions de Philippe Sanmarco, ancien élu marseillais qui connaissait très bien le problème de l’intérieur : plusieurs années après sa condamnation dans l’affaire Urba, dans les années 90, il s’est notamment exprimé sur le sujet lors d’une conférence à l’Université d’Aix-Marseille. Le responsable d’Anticor Gironde a bien voulu nous en faire une synthèse et nous l’en remercions.

(...) Le clientélisme électoral, procédé par lequel un élu obtient l’allégeance d’une personne, voire d’un groupe, en échange d’un avantage, n’est pas mentionné dans le code de procédure pénale comme un délit caractérisé. Mais il s’agit d’une pratique répandue qui n’a strictement rien d’éthique. Pour tenter de bien le cerner, on peut s’appuyer sur les interventions de Philippe Sanmarco, ancien élu marseillais qui connaissait très bien le problème de l’intérieur : plusieurs années après sa condamnation dans l’affaire Urba, dans les années 90, il s’est notamment exprimé sur le sujet lors d’une conférence à l’Université d’Aix-Marseille. Le responsable d’Anticor Gironde a bien voulu nous en faire une synthèse et nous l’en remercions. (...)

Dans le clientélisme politique, les termes de l’échange entre le « client » et l’élu se résument à un pacte qui se formule ainsi : d’un côté, un apport de voix et parfois une aide militante et, de l’autre, un emploi, un logement, un service ou encore une subvention à une association. L’échange n’a de sens que si l’avantage qu’il procure au « client » repose uniquement sur l’arbitraire de l’élu ou des élus, le « client » pouvant lui-même être un groupe.
(...)

L’interdiction du cumul des mandats dans le temps, que réclame Anticor, permettrait de diminuer la dépendance des élus vis-à-vis des électeurs. En brisant ainsi la possibilité d’aller de ré-élections en ré-élections, l’intérêt du clientélisme diminuerait d’autant. (...)

De droite comme de gauche, ces pratiques sont néfastes et elles ravagent nos démocraties locales. Elles ont certes été aggravées par la décentralisation, qui a augmenté localement les possibilités de ces pactes clientélistes. Mais l’exemple ne vient-il pas toujours d’en haut, avec l’opacité de la distribution de la fameuse « réserve parlementaire », faite au Sénat et à l’Assemblée un peu à la tête du « client » parlementaire, qui lui-même la distribue ensuite dans sa circonscription selon son bon vouloir, souvent au profit de ses « ré-électeurs » ?

Ebuzzing