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Huffington Post
Comment Macron ferme la porte à l’intersyndicale, sans l’avouer
#greves #manifestations #retraites
Article mis en ligne le 9 mars 2023

Les syndicats veulent être reçus à l’Élysée… Élisabeth Borne les renvoie au ministère du Travail d’Olivier Dussopt

« Ok, vu. » Depuis le début de la contestation de sa réforme des retraites dans la rue, Emmanuel Macron s’attache à rester en deuxième ligne, laissant ses ministres et la première d’entre eux, prendre la foudre. Pas de grande interview, ni de séquence médiatique d’ampleur depuis qu’Élisabeth Borne a présenté le projet mi-janvier.

Une stratégie assumée, et qui ne devrait pas changer dans l’immédiat. Forte d’une nouvelle mobilisation historique dans la rue, mardi 7 mars, l’intersyndicale a effectivement demandé à être reçue en urgence par le président de la République, tout en lui reprochant son mutisme « méprisant » depuis des semaines. Une critique reprise en chœur par l’opposition de gauche (...)

La dérobade de l’Élysée, le scepticisme des ministres

Dès mardi soir, en réalité, la réaction de l’Élysée ne laissait pas beaucoup de place à une éventuelle rencontre au sommet. « La porte de l’exécutif est toujours restée ouverte. C’est ce qu’a notamment rappelé le président de la République dans ses expressions récentes sur la réforme des retraites », a-t-on fait savoir quelques minutes après l’appel des leaders de la CGT, de la CFDT et consorts. Un premier pas en avant ? Pas vraiment.

L’expression, particulièrement calibrée, montre surtout que l’exécutif est disposé à les recevoir, pas forcément le président de la République. (...)

Dans la foulée de cette première réaction élyséenne, plusieurs ministres ont fait montre de tout leur scepticisme sur l’opportunité d’une rencontre entre Emmanuel Macron et les syndicats, alors que le projet en question est débattu au Sénat (...)

Dans ce contexte, les ministres ne manquent pas de rappeler, non plus, que les syndicats refusent de participer au CNR d’Emmanuel Macron (à l’exception de la CFDT.) Une façon de mettre en avant la volonté de dialogue du président, en contre-point de certains dirigeants syndicaux. Compris ? Si la chose n’était pas assez claire, Élisabeth Borne a fermé le ban mercredi soir, en rappelant au Sénat que l’interlocuteur des syndicats demeure Olivier Dussopt. (...)

Dans ce contexte un brin hostile, l’intersyndicale n’a pas prévu de relâcher la pression. (...)