Alors que notre modèle républicain repose sur la séparation des sphères privées et publiques et un traitement universaliste des citoyens quelles que soient leurs origines ou appartenances, la réalité des situations de soins confronte les professionnels à des arbitrages complexes, entre le respect de l’égalité de traitement entre les patients, et la prise en compte de leurs besoins fondamentaux individuels.

La diversité culturelle de notre société interroge en profondeur nos pratiques de soin et en particulier notre rapport à la pudeur. Notion souvent placée au deuxième plan au titre de l’efficacité et de la sécurité des soins, elle est pour certains patients un facteur déterminant dans leur adhésion à la stratégie thérapeutique, voire pour leur accès à certains types de soins. Nous décentrer de notre propre héritage culturel et regarder nos pratiques sous un angle anthropologique et philosophique nous permet alors de poser un regard critique et de mettre en œuvre des actions concrètes en faveur de la prise en compte de la diversité culturelle, de la pudeur et donc de la bientraitance des patients.

La question du respect de la laïcité prend ses racines dans la même particularité du modèle français, et est le fruit de notre histoire. Alors que ce principe pourtant fondamental dans notre système politique était considéré comme acquis, l’évolution de la société a révélé sa fragilité, au point que le législateur a souhaité le renforcer et le préserver notamment par la dernière loi du 20 avril 2016 sur la déontologie et les droits et obligations des fonctionnaires.

Pour autant, sa mise en application sur le terrain par les professionnels s’avère particulièrement complexe. (...)

Ces deux journées complémentaires vous proposeront une réflexion de fond, des retours d’expérience et des axes de travail concrets pour concilier soins, prise en compte des aspects culturels et religieux des patients, et laïcité.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 22 novembre 2017. (...)