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Climat et sécurité alimentaire : Il est indispensable de revoir l’usage des terres, prévient le Giec
Article mis en ligne le 10 août 2019

Comment nourrir une population qui augmente tout en contenant le réchauffement climatique à 1,5°C, l’objectif fixé par l’Accord de Paris ? Pour le Giec, il est indispensable de revoir la façon dont sont utilisées et cultivées les terres dans le monde pour pouvoir assurer à la fois la sécurité alimentaire des Terriens et la lutte contre le réchauffement climatique, prévient le Giec dans son rapport, approuvé par les Etats mercredi à Genève, et rendu public, ce jeudi.

Dans ses conclusions, le Giec plaide pour des actions « à court terme » contre la dégradation des sols, le gaspillage alimentaire ou les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole. Réunies depuis vendredi, les délégations des 195 pays membres du Giec ont examiné ce rapport spécial des experts de l’ONU pour le climat consacré au « changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres ». L’objectif ? Comprendre comment le réchauffement climatique affecte les terres consacrées aux cultures, à l’élevage ou encore les forêts, et par ricochet la sécurité alimentaire, mais aussi comment les pratiques agricoles ou la déforestation agissent sur le climat.
L’expertise scientifique la plus complète à ce jour sur le sujet (...)

Ce texte est essentiel car il souligne « que la façon dont nous utilisons les terres n’impacte pas seulement le climat, mais la capacité des terres à fournir les moyens d’existence aux gens, à la nature et à la biodiversité », a déclaré Fernanda Carvalho du WWF. (...)

Environ 820 millions de personnes souffrent de la faim, deux milliards d’adultes sont obèses ou en surpoids et 30 % de la nourriture serait perdue.
Des solutions fondées sur les bioénergies ? (...)

Certains sont partisans de solutions fondées sur les bioénergies, c’est-à-dire les énergies produites à partir de bois, de produits agricoles ou de déchets organiques, et la technologie des BECCS, qui visent à produire de l’énergie tout en retirant du CO2 de l’atmosphère. D’autres acteurs mettent en garde contre le danger que représente l’usage de ces techniques à grande échelle, car elles nécessiteraient des surfaces terrestres importantes, qui ne pourraient plus être consacrées à l’agriculture et à l’élevage. Ce rapport spécial fait suite à celui consacré à la faisabilité de l’objectif de 1,5°C, publié en octobre. Il avait secoué l’opinion publique et conduit des centaines de milliers de personnes à descendre dans la rue pour exiger de leurs gouvernements qu’ils agissent plus vite.