Jeudi 15 octobre, plusieurs milliers d’étudiants ont manifesté au Chili pour exiger des transformations profondes de l’enseignement supérieur, pour qu’il soit vraiment gratuit et public. Cette mobilisation se pose dans la continuité des revendications du mouvement étudiant chilien depuis 2011, pour en finir avec un système archaïque, élitiste, et ultralibéral issu de la dictature de Pinochet.

Dans un pays où l’endettement étudiant est l’un des plus élevés au monde, le gouvernement de Michelle Bachelet promeut sa réforme éducative comme une réponse à ces revendications.

Pourtant, celle-ci promeut avant tout des changements à la marge avec l’augmentation des « vouchers » qui conditionnent le financement des établissements au nombre d’étudiants et promeut de fait la concurrence, l’augmentation dérisoire des bourses, ainsi que la faible régulation de l’enseignement supérieur privé. Face à cela, les étudiants chiliens revendiquent notamment un réinvestissement massif pour revitaliser et démocratiser l’enseignement supérieur public, pour financer l’ensemble de ses formations, pour réguler des établissements publics et privés et assurer un cadrage national des formations basé sur l’échange et la coopération entre établissements. (...)