
Après les irrigants qui se structurent pour obtenir leurs réserves, les opposants à l’irrigation intensive en font autant en Poitou-Charentes.
Pour pouvoir continuer à arroser leurs champs, les irrigants militent pour la création en Deux-Sèvres de quelque deux cents réserves de substitution. Dans ce combat pas gagné d’avance, ils se sont dotés de structures comme Aquanide ou Irrigo destinées à organiser leurs actions de lobbying vers l’opinion publique.
La riposte des opposants ne s’est pas fait attendre. Prédisant « une année 2013 décisive pour la gestion de l’eau », le « Collectif associatif régional pour la gestion de l’eau », (Carg’eau), en lutte contre l’irrigation intensive - et donc contre les réserves-, vient d’annoncer qu’avec le récent renfort d’alliés de poids, « des actions sont en cours d’élaboration ». (...)
Pourquoi cette levée de boucliers ?
« Les politiques de l’eau annoncées par le candidat Hollande lors de sa campagne en 2012 auront permis de rêver quelque temps, soupire le collectif. Les promesses ont été vite oubliées et le rapport Martin ouvrirait une voie royale à une surenchère à l’irrigation en contradiction avec le bon fonctionnement des milieux […]. L’inertie a été le seul choix politique effectué, quels que soient les gouvernements qui se sont succédé depuis plusieurs décennies. Du point de vue de l’irrigation intensive, pourvu que rien ne change et que les privilèges acquis perdurent.
Après avoir espéré des mesures qui n’arrivent pas, le collectif Carg’eau a décidé de passer à la vitesse supérieure, grâce à l’appui d’autres organismes, qui subissent eux aussi cette gestion anarchique et partiale de l’eau qui, rappelons-le, est un bien public et commun. »