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Chantier de l’A69 : Thomas Brail, six jours sans manger pour sauver les arbres
#autoroute #A69 #Castres #Toulouse #arbres
Article mis en ligne le 7 septembre 2023
dernière modification le 6 septembre 2023

Dans le Tarn, le militant grimpeur Thomas Brail en est à son sixième jour de grève de la faim. Le but : empêcher l’abattage massif d’arbres le long du chantier de l’autoroute A69 Toulouse-Castres.

« Je dois limiter mes efforts. » Assis à l’ombre sur une chaise de camping, une bouteille d’eau citronnée à la main, Thomas Brail ralentit son flot de paroles. Le militant entame sa sixième journée de grève de la faim, une promesse qu’il s’était faite si les sept platanes de Vendine (Tarn), le long du chantier de l’A69, étaient coupés. Or dans la nuit du 1er septembre, les opposants aux travaux n’ont pas réussi à barrer la route aux forces de police déployées en masse autour des arbres. Voilà plusieurs semaines qu’ils multiplient pourtant les actions, se perchent dans les arbres et campent sur place.

À Saint-Germain-des-Près, proche de Vendine, Thomas Brail se tient désormais derrière d’imposants pins parasols, à leur tour menacés. Trois tentes ont été hissées sur les branches les plus robustes et quatre grimpeurs s’y relaient jour et nuit pour les protéger. De là-haut, on aperçoit les engins de chantier du constructeur NGE. Camions, grues et voitures par dizaines s’activent sur des terre-pleins bétonnés construits au beau milieu de champs de blé. Les travaux de l’autoroute s’accélèrent de partout. (...)

Mais Thomas Brail, porte-parole du GNSA, le Groupe national de surveillance des arbres, infatigable militant, garde le moral. « Quatre recours ont été déposés contre ce chantier. On doit laisser à la justice le temps de faire son travail. Je continuerai ma grève jusqu’à la suspension des travaux. Les pompiers pourront venir me chercher, on pourra me perfuser, mais je n’arrêterai pas. » Une mesure radicale ? « Peut-être mais j’en ai assez de ne pas être écouté. En me battant pour les arbres, je me bats pour l’avenir de mon fils. » Le militant s’est déjà perché plusieurs semaines sur un platane, ce qui lui a valu une garde à vue de vingt-quatre heures fin mai. (...)