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"Changer de société ?" ed. Castor Astral - fiche de lecture
A l’occasion de Présentation du livre "Changer de société ?" (sorti le 4 novembre 2011) à la librairie Mollat à Bordeaux (13 mars 2012) dans le cadre du Forum "Les femmes pour changer de société ?"
Article mis en ligne le 14 mars 2012
dernière modification le 23 mars 2012

 “qui sommes-nous” ?
nous sommes quelques personnes, des femmes, des hommes, venus d’horizons divers, qui ont eu envie de se renconter pour créer ensemble l’occasion d’en renconter d’autres : se parler, s’écouter, échanger, analyser, construire, s’amuser aussi ; pas d’étiquette particulière, juste un collectif informel, à géométrie variable, peut-être éphémère, peut-être pas ? On n’en sait rien et ce n’est pas grave !

l’histoire du livre

 Novembre 2010 : les grandes manifestations pour sauver les retraites ne sont pas prises en compte par le gouvernement. Un petit collectif d’universitaires de Bordeaux1 organise une conférence sur le sujet, pour lutter contre la désinformation et débattre des problèmes et des solutions possibles. Il décide de continuer cette action et d’élargir l’interrogation à tous les domaines de notre société actuellement menacés, en proposant un forum où s’impliqueront différents groupes et structures.

 Mars 2011 : le collectif s’agrandit et se diversifie, le programme s’est étoffé sur 4 jours et aboutit au Forum : “Changer de société ?” Ou comment garder espoir et envie de lutter dans nos vies quotidiennes, pour construire plus de libertés, de fraternités, d’égalités.
 Diverses actions se sont mises en place sur Bordeaux et Bègles. Le but était de dessiner un panorama de notre société et de réfléchir ensemble à des transformations possibles, à partir de réalisations ayant fait leurs preuves, bien que considérées souvent comme utopiques. Films, conférences, débats, expositions, chansons, ont réuni différentes structures et points de vue. Ce forum s’est tenu du 2 au 5 mars 2011.
Universitaires, artistes, ou simplement citoyens engagés dans une réflexion sur notre société, dressent un tableau de l’état actuel de différents domaines : droit et libertés, art et culture, travail et revenus. Des propositions sont présentées et montrent que des alternatives existent.

 4 novembre 2011 : parution du livre « Changer de société ? »
Les débats animés, réunissant des participants d’origines multiples, avec la présentation des lieux et structures où s’est déroulé le Forum, sont retranscrits dans le livre « Changer de société ? ».
Le Castor Astral, éditeur à Bègles, s’est engagé à nos côtés pour éditer ce livre.

L’ouvrage « Changer de société ? » se veut un point de départ pour une réflexion collective, et pour l’action à de multiples niveaux, dans les associations, collectifs, syndicats, partis politiques...

A travers le monde se lèvent des résistances à un système politico-économique qui bafoue la démocratie, détruit méthodiquement les tissus sociaux et notre écosystème.
Toutes les voix(paroles) et voies (chemins) pour remettre l’humain à la place du veau d’or sont les bienvenues.

Le livre « changer de société ? » en explore quelques unes, vécues au plus près du quotidien.

Les points forts du livre


 son Point d’interrogation : il s’agit essentiellement de questionnements – pour être en actes, ils n’en évacuent jamais le point d’interrogation au cœur de toutes ces démarches.

C’est ce qui fait leur profonde humanité ;

c’est ce qui met en mouvement de multiples résonances chez le spectateur-lecteur-acteur,

c’est ce qui le convoque à rejoindre le réseau des chercheurs et transmetteurs d’humanité – on en a sérieusement besoin aujourd’hui, c’est le moins qu’on puisse dire. (c’est, pour ma part de cette façon que j’ai été « aimantée » vers le forum, puis le livre à construire)

 Le foisonnement : diversité, multiplicité, tous domaines sont concernés : on y retrouve la complexité du monde et pourtant une direction commune : résister à la marchandisation-désenchantement-déshumanisation du monde, proposer une société créative, joyeuse, solidaire, humaine tout simplement.

Nous sommes à l’ère de la co-construction, de la fertilisation croisée des expériences et des recherches. (…) Conjuguons le « je lutte des classes » des récentes manifs à toutes les personnes et à notre temps. (Vincent Taconet - espace Marx)

...un bouillonnement d’idées qui ouvre des perspectives de lutte contre un système capitaliste libéral qui verrouille toutes les issues (Jean-Michel Dauriac, à propos des universités populaires)

« réunis sous le nom d’ Appel des appels, nous affirmons la nécessité de nous réapproprier une liberté de parole et de pensée bafouée par une société du mépris... »AdA

« les combats des salariés ne doivent pas se mener uniquement sur le terrain de l’entreprise, mais ...ils doivent se mener tout autant sur le terrain de l’écrit et de l’image » Gérard Mordillat

 Tous les langages sont convoqués : du littéraire au revendicatif, du pictural au poétique, du rationnel à la folie des jeux de … maux, c’est un florilège de la Parole dans tous ses états possibles – le propre de l’humain – à l’assaut de la novlangue qui n’en est que la perversion.

la culture, c’est avant tout ce qui relie les humains les uns aux autres, ce qui humanise l’individu...« Aujourd’hui comme au temps de la Révolution française, l’émancipation passe par une métamorphose de la culture » Thierry Méot

Pour changer de société, le Docteur Folamour vous propose de respirer, de ré-espérer (…)

La révolution rêve lévolution, la résistance est lart de lexistence

« c’est la question du citoyen, dans son rapport informé, pensant, savant avec le monde, lui, ses rêves et ses références symboliques et imaginaires qu’il faut déplacer. » Pierre Perot

variante chantée :

« Allez citoyens !

Remuez-vous

Vous êtes à l’abandon

Et nous vous vendrons bientôt les armes pour vous entretuer

Nous attendons le spectacle bien à l’abri dans nos banques » (…) la Collectore

 Le collectif et l’individuel sont à tricoter ensemble  :

« changer sa vie au quotidien (travail, logement, éducation) et peser sur ce quotidien : construire une société autonome formée d’individus autonomes »(Martine Alcorta)

« le haut-le-coeur des consciences d’aujourd’hui contre la chasse aux Roms et les mesures touchant « les gens du voyage », exécutées sans état d’âme par des fonctionnaires disciplinés, marque le début d’un réveil des consciences » (Emmanuel Filhol)

« travailler à élaborer une nouvelle conception de la relation entre soi, le collectif et le politique. Inventer de nouveaux modes de mise en collectif du travail pourrait être une des voies pour explorer de nouvelles formes d’organisation politique et d’organisation sociale ».(Thierry Méot)

« Le grand soir pour lequel on aura milité toute une vie et qu’on n’aura pas vu se lever, n’exclut pas les petits matins ensoleillés de pratiques révolutionnaires qui existent ici et là, et dessinent à leur échelle, un modèle de société, du faire et du vivre ensemble. » (Michel Lulek)

 Imaginons des caisses de résonances (les journées, le livre, d’autres rencontres à venir) : car « ces minorités qui proposent, réfléchissent et testent de nouvelles formes d’organisation sont ignorées du grand public. {}(...) Derrière toutes les évidences qu’on nous répète inlassablement, il y a toujours des choix de société, qu’on doit pouvoir être libre de questionner. » (Thomas Morel)

« supposons que nous tombions de la lune, et que nous voulions savoir ce qu’est la France à travers son imaginaire, à quoi s’occupent les hommes et les femmes « (…) à travers...une année de production cinématographique et télévisuelle, un an de production romanesqure et la collection complète des journaux et magazines....conclusion de l’étude, les français ne travaillent pas sinon dans la police ; ils sont riche et principalement occupés par leurs affaires de cœur et la gestion de leur patrimoine. Le travail est le vaisseau fantôme de l’imaginaire. » Gérard Mordillat

ce qui a manqué au forum (ou .. de la richesse potentielle des insuffisances...)

Les femmes impliquées dans le forum ont trouvé que ce qui les concernait plus particulièrement nécessitait d’aller y regarder de plus près.

 Il est nécessaire aujourd’hui de se mobiliser pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes - égalité beaucoup moins acquise qu’on pourrait le croire, à commencer par ici, chez nous. « les femmes sont la moitié de l’humanité, elles sont dans toutes les minorités (tziganes, sans-papiers,) et vivent une oppression spécifique, qui nest pas une discrimination mais tout un système organisé, social et patriarcal, lié à leur sexe biologique. » (Karina Lelièvre)

 Thierry Méot noteque le partage des tâches entre hommes et femmes, première rupture avec la division la plus archaïque du travail ... prélude à toutes les suivantes.  »

 Et pour les Femmes sans-papiers c’est la double peine (Nathalie VICTOR-RETALI )

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 Tout cela nécessite d’aller plus loin,

Voilà pourquoi se déroule depuis le 3 mars et jusqu’au 18, le nouveau forum, vu du côté des femmes - « Les femmes pour changer de société ? » ( à Bx, Bègles et Lormont ) qui complète et prolonge le propos du forum et du livre « changer de société ? » - et le point d’interrogation est toujours là.

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Ecouter les présentations des deux livres à la librairie Mollat (environ 50 minutes)

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