Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Reporterre
Cet homme est-il un « casseur » ? Non, c’est un policier
Article mis en ligne le 3 novembre 2014

La police se déguise de plus en plus en « casseurs », dont l’image violente est utilisée ensuite par les médias. Samedi après-midi, une nouvelle manifestation s’est tenue à Nantes suite à la mort de Rémi Fraisse. Les provocations policières ont rapidement donné lieu à des affrontements, alors que la manifestation était majoritairement pacifique. Et les policiers en civil, déguisés en manifestants, jouent un rôle trouble.

Samedi 1er novembre, à Nantes, la manifestation en hommage à Rémi Fraisse, militant écologiste tué par une grenade explosive de la gendarmerie le 26 octobre 2014 sur le lieu du barrage de Sivens, dans le Tarn, a une nouvelle fois donné lieu à un déchaînement de brutalités policières contre les 1.500 manifestants présents, dans leur grande majorité non violents.

Avant même le début de la manifestation, la quasi-totalité de la presse locale titrait sur les violences à venir, fournissant la liste du vocabulaire de circonstance — « casseurs », « dégradations », « guérilla urbaine » — et déroulant la litanie des lamentations de commerçants et de Nantais nécessairement « excédés » par les événements. La précédente manifestation nantaise pour Rémi Fraisse, lundi 27 octobre, avait, il est vrai, fourni du grain à moudre aux annonciateurs de désastres : vitrines et banques démolies devant des policiers passifs. Les petits commerces avaient été globalement épargnés.

Ce samedi, un tract appelait cette fois à faire « ce qu’ils n’attendent pas de nous » : « Aujourd’hui, cela sent davantage le guet-apens qu’une insurrection qui vient », notait le texte signé par « quelques occupants de la ZAD ». Une consigne dans l’ensemble respectée, les destructions ayant été minimes tout au long de la journée. (...)