
En France, 200 000 personnes vivent dans des logements de fortune et 600 000 dans un habitat très dégradé. Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé Pierre, dresse un bilan du très mal logement et de ses conséquences.
Concrètement, qu’est-ce que la misère du logement en 2011 ?
(...) Souvent il s’agit de gens qui ont perdu leur emploi et qui ont dégringolé. Leur nombre s’accroît avec la crise et la flambée des prix du logement. Ceux qui en arrivent là n’ont plus aucun recours, ils sont exclus du marché traditionnel du logement. Enfin, il y a le retour de formes de bidonvilles, souvent le fait de migrants chassés de leur pays, pour qui c’est l’ultime solution. Ils se forment autour des grandes villes comme Paris, Lyon et Marseille, mais aussi de villes de plus petite taille comme Saint-Etienne ou Metz. (...)
Pour l’an prochain, le budget de l’Agence nationale en charge de cette question, l’Anah, est en baisse ! Enfin, au-delà des questions de financements publics, il me semble qu’il faut arrêter de croire que le marché peut se réguler tout seul.