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Cannes : le syllogisme du mépris
Article mis en ligne le 13 mai 2012

Thierry Frémaux répond au texte « A Cannes, les femmes montrent leurs bobines, les hommes, leurs films » par un syllogisme dont la conclusion est : les femmes ne font pas de films de qualité.

Vendredi, un collectif de femmes cinéastes, avec le soutien des activistes de La Barbe, a publié un texte dans Le Monde dénonçant ironiquement ce que nous avions remarqué (ici) : « Les vingt-deux films de la sélection officielle ont été réalisés, heureux hasard, par vingt-deux hommes ». Et de rappeler que ce n’est pas une première. L’invisibilité des femmes est une constante. (...)

Dans sa réponse, le délégué général du festival Thierry Frémaux ne fait pas dans l’originalité. Appréciez le syllogisme : « Je sélectionne des œuvres pour leurs qualités propres. Nous ne serons jamais d’accord pour sélectionner un film qui ne le mérite pas simplement parce qu’il est réalisé par une femme » a-t-il indiqué à l’AFP, manifestement sans rire. Première proposition du syllogisme : le festival de Cannes ne sélectionne que des œuvres de qualité. Deuxième : les œuvres de femmes ne sont pas sélectionnées. Conclusion : les femmes ne font pas d’œuvres de qualité… (...)

Dans les musées, les femmes sont sur les tableaux, nues et les hommes sont les auteurs. Au théâtre, elles ont rarement les premiers rôles et les auteures et metteures en scène ont du mal à trouver des financements. Dans l’inconscient collectif, l’homme est créateur, la femme est sa créature. Et ceux qui apprécient les œuvres, les financent et les médiatisent, le font inconsciemment ou non à l’aune de ce stéréotype. A force de regarder les films à travers les lunettes de ces stéréotypes, ils ne voient pas la qualité des œuvres des femmes (...)

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