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Calais : une répression moins visible, mais tout aussi présente
Article mis en ligne le 30 mai 2017

De manière visible, les « migrants » sont « de retour » à Calais. On peut les voir en ville, et notamment dans les parcs publics. La répression à leur encontre est elle devenue moins visible en centre ville. S’il y a deux semaines encore les CRS chassaient les personnes d’apparence étrangère des parcs, la police nationale y circule maintenant en voiture et les gendarmes mobiles à pied sans effectuer de contrôles. De même, si les gendarmes mobiles sont encore en faction à la gare, c’est sur le côté, plus loin de l’entrée, et les contrôles au faciès systématiques ont cessé

Dans le temps, ce changement succède immédiatement à la formation du nouveau gouvernement. Rien ne présage s’il durera au-delà des élections législatives, dont le résultat est incertain.

Mais au-delà de cette visibilité au centre-ville, la répression à l’encontre des exilé-e-s continue de manière identique, et peut-être aggravée. La plupart des exilé-e-s dorment en effet dans des conditions extrêmement précaires à la périphérie de la ville, sans pouvoir construire de cabanes, sans tentes ni bâches puisque les associations ayant le plus de moyens logistiques refusent d’en distribuer.

Là, loin du regard de la population, les forces de police et de gendarmerie chassent, arrêtent, détruisent les effets personnels, gazent. (...)