
Mardi, un jeune Iranien a été pris en charge par l’hôpital de Calais en soins intensifs après avoir reçu des coups de couteau. L’agresseur présumé, un exilé Irakien, a été placé en garde à vue après avoir lui aussi fait un passage par l’hôpital. Cette altercation intervient dans un contexte où les évacuations de campements informels s’enchaînent, à Calais et dans les communes voisines.
(...) Son agresseur présumé, un Irakien de 39 ans, a expliqué en garde à vue avoir été poignardé en premier avant de reprendre le couteau pour riposter, a indiqué le parquet de Boulogne-sur-Mer à la Voix du Nord. Lorsque les forces de l’ordre l’ont interpellé, dans la foulée de l’agression, l’homme était effectivement blessé et a été pris en charge à l’hôpital avant son interrogatoire.
L’arme a été retrouvée et une caméra de surveillance se trouvait à proximité, mais les investigations se poursuivent pour comprendre les circonstances de l’agression.
Série de violences
Fin mai déjà, une rixe entre exilés dans le centre-ville de Calais avait fait quatre blessés, dont un grave, hospitalisé pour des blessures à la gorge. Quelques semaines plus tôt, le 1er avril, deux personnes avaient été blessées après une rixe sur le camp de Mardyck à Loon-Plage (commune voisine de Grande-Synthe) : l’une par arme blanche et l’autre par arme à feu. En février, un Irakien était décédé au même endroit, tué par balles.Son agresseur présumé, un Irakien de 39 ans, a expliqué en garde à vue avoir été poignardé en premier avant de reprendre le couteau pour riposter, a indiqué le parquet de Boulogne-sur-Mer à la Voix du Nord. Lorsque les forces de l’ordre l’ont interpellé, dans la foulée de l’agression, l’homme était effectivement blessé et a été pris en charge à l’hôpital avant son interrogatoire.
L’arme a été retrouvée et une caméra de surveillance se trouvait à proximité, mais les investigations se poursuivent pour comprendre les circonstances de l’agression.
Série de violences
Fin mai déjà, une rixe entre exilés dans le centre-ville de Calais avait fait quatre blessés, dont un grave, hospitalisé pour des blessures à la gorge. Quelques semaines plus tôt, le 1er avril, deux personnes avaient été blessées après une rixe sur le camp de Mardyck à Loon-Plage (commune voisine de Grande-Synthe) : l’une par arme blanche et l’autre par arme à feu. En février, un Irakien était décédé au même endroit, tué par balles.
Dans cette même zone encore, début juin, treize passeurs présumés avaient été interpellés et plusieurs armes et munitions saisies, dans le cadre d’une enquête ouverte après une série de fusillades. Celles-ci avaient fait, depuis début 2022, trois morts et une vingtaine de blessés dans le camp de Loon-Plage. (...)
L’absence de dispositif d’accueil le long du littoral favorise les occurrences de ces drames, aux yeux des associations. "Ces incidents sont créés par la politique de non-accueil en France. Ils font écho aux expulsions de camps, à la précarisation de ces personnes, à la cohabitation difficile entre migrants", déplorait dès fin 2021 Anna Richel, coordinatrice de l’association d’Utopia 56 à Grande-Synthe, interrogée par InfoMigrants.
Évacuations et interpellations de passeurs présumés
Les expulsions de campements se poursuivent, déplaçant un temps les exilés, avant que ceux-ci ne se réinstallent. Une opération d’ampleur a visé mardi 8 août deux campements situés "sur le domaine privé du grand port maritime de Dunkerque", à Loon-Plage, a indiqué la préfecture à l’AFP : "130 personnes ont été orientées vers des centres d’hébergement". Environ 700 personnes (Kurdes irakiens, Iraniens, Soudanais, Érythréens...) survivaient dans cette zone.
Pendant cette opération, "des passeurs ont également été interpellés", indique la préfecture à l’AFP. "L’objectif de ces mises à l’abri est de protéger la vie des migrants et de mettre fin aux campements de fortune où ils sont sous la coupe des réseaux criminels", a-t-elle argumenté. (...)
"Entre 400 et 500 personnes étaient présentes hier matin. Environ 5 bus ont été dépêchés pour emmener les personnes dans des CAES [centres d’accueil et d’examen des situations administratives, ndlr], parfois bien loin du littoral", raconte dans un communiqué paru le 8 août l’équipe de Human Rights Observer, qui documente quotidiennement ces évacuations. "Les affaires personnelles des personnes exilées ont été détruites, nous avons observé les agents de nettoyage mandatés par l’État remplir au moins deux bennes de 30m3 d’affaires". (...)
HRO a également constaté "des nasses de CRS et de gendarmes cherchant à pousser les personnes à monter dans les bus, tandis qu’une vingtaine de personnes s’est échappée en courant pour ne pas y monter".
Les expulsions au nom de la politique du "zéro point de fixation" se poursuivent aussi à Calais. Le 8 août au matin, les campements informels au niveau du "quai de la Moselle, BMX, Marck, rue de Judée et à l’hôpital" ont été expulsés, détaille l’association Salam, qui recense aussi au quotidien ces opérations.