
Le rapporteur public du Conseil d’État s’est prononcé, ce vendredi, pour le rejet des appels formés par le ministère de l’Intérieur et la ville de Calais contre la mise en place de mesures d’aides aux migrants ordonnées par le tribunal administratif de Lille. Le Conseil d’État doit rendre sa décision en début de semaine.
« Le droit à ne pas subir de traitements inhumains et dégradants constitue une liberté fondamentale qui ne saurait dépendre des choix politiques », a estimé le rapporteur public du Conseil d’État qui a pour mission d’éclairer les juges. Ses conclusions sont généralement suivies.
Saisi en référé par onze associations et une cinquantaine de migrants, le tribunal administratif de Lille avait écarté le 26 juin la création d’un nouveau centre d’accueil d’urgence pour les migrants à Calais, mais il avait ordonné la mise en place de mesures pour leur venir en aide, comme la création de points d’eau et de sanitaires et un meilleur accès aux douches. (...)
Actuellement entre 400 et 700 migrants
Le nombre de migrants à Calais, actuellement entre 400 et 700 personnes selon une estimation citée par le rapporteur public, a beaucoup augmenté ces dernières semaines.
« Aujourd’hui, il n’y a pas d’hébergement du tout, plus de tente, plus d’abri, pas de point de fixation, les migrants sont éparpillés dans la ville et vont s’installer pour une nuit là ou ils peuvent, dans un coin de rue, un parc », a expliqué à la presse Mehdi Dimpre, du collectif « le réveil voyageur » de Calais.
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De son côté, le défenseur des droits Jacques Toubon a critiqué le refus du gouvernement d’ouvrir de nouveaux centres d’accueils pour migrants, notamment à Calais.