Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Greenpeace
COP21 : prendre le chemin des changements concrets
Article mis en ligne le 19 juin 2015
dernière modification le 16 juin 2015

Une nouvelle session de négociations techniques sur le climat s’est terminée vendredi 12 juin 2015 à Bonn en Allemagne. Elle réunissait 196 pays sous l’égide de l’ONU. Objectif affiché : progresser sur le texte qui a vocation à devenir l’accord de Paris lors de la COP21 en décembre prochain. Après deux semaines de discussions techniques, sans surprise, très peu d’avancées ont réellement été décidées. Pourtant le cap est connu : pour contenir le réchauffement climatique dans la fourchette des 2°C, il est impératif de passer à 100 % de renouvelables pour tous d’ici 2050.

Mais comme trop souvent, les changements à l’extérieur des arènes de négociations mettent du temps à influencer les discussions dans la bonne direction. Pourtant ces changements sont visibles et perceptibles : les solutions sont là, elles fonctionnent et ne demandent qu’à être répliquées et développées massivement.

Une réussite de terrain : l’exemple de Combrailles Durables

La transition énergétique est en effet déjà en marche dans de nombreux territoires français, comme dans la région des Combrailles, située au nord-ouest du département du Puy-de-Dôme. Née de l’envie d’une appropriation citoyenne et locale des projets de développement et des problématiques énergétiques, l’aventure Combrailles Durables a commencé fin 2008 dans le village de Loubeyrat par la création d’une association destinée à mettre sur pied des projets d’énergies renouvelables citoyens, à l’image des coopératives éoliennes du Danemark.

Combrailles Durables c’est aujourd’hui 226 coopérateurs au total, 11 centrales photovoltaïques réparties sur plusieurs villages et 305 MWh de production électrique annuelle, soit la consommation d’environ 110 foyers. Outre de nouveaux projets de centrales solaires sur bâtiment, la SCIC souhaite développer des projets de centrale photovoltaïque au sol sur des terres en réhabilitation (décharges, délaissés d’autoroute) et un projet de parc éolien citoyen à plus long terme. A cet effet, un mât de mesure de 50m de haut collecte des données depuis plusieurs mois. (...)

Malgré des politiques publiques en retard, des exemples de ce type se multiplient sur le territoire, grâce à l’engagement des citoyens. Aux décideurs maintenant de suivre le rythme et d’accompagner cette transition, au lieu de rester en retrait, loin derrière. Surtout en France, où nous accusons déjà un train de retard conséquent à cause de notre idéologie absurde du tout nucléaire, laquelle nous pousse aujourd’hui à subventionner une filière en faillite plutôt que de nous tourner vers la promotion active des énergies renouvelables.