
La diffusion cette semaine des quatre films documentaires de la catégorie Economie-Finances du Greenpeace Film Festival est l’occasion de rappeler où on en est sur le traité CETA, l’accord UE – Canada qui menace notre santé et le climat, et de proposer une autre vision pour un commerce plus juste (...)
L’application provisoire programmée à la rentrée
Malgré la forte mobilisation de l’opinion publique et les mises en garde des ONG depuis le début des négociations, le CETA a été voté dans la douleur au Parlement européen en février dernier et devrait être mis en application provisoire le 21 septembre prochain. “Provisoire” car il n’aura pas été ratifié par la majorité des Etats membres de l’UE, un déni scandaleux de démocratie puisque que 90 % des mesures de ce traité entreront ainsi en vigueur sans débat à l’Assemblée.
Cet accord représente une réelle menace pour le climat mais aussi pour notre santé (...)
Si E. Macron ne s’est pas prononcé sur cette application provisoire, il a en revanche nommé cet été une commission d’experts pour examiner ce sujet, comme si aucune étude indépendante n’avait relevé les immenses lacunes de ce traité en termes de protection de l’environnement et des consommateurs et de respect de l’Accord de Paris. Quel va être le poids de cette commission alors que l’application provisoire a déjà été actée ? Mystère.
Par ailleurs, autre déception pour les ONG : le Conseil constitutionnel a rendu son avis au cœur de l’été sur la compatibilité de cet accord avec notre constitution, notamment en termes de respect du principe de précaution et d’égalité. Cette saisine avait été déposée en mars dernier par plus de 150 parlementaires français appuyés par 3 organisations (Institut Veblen, foodwatch, Fondation Hulot) et le collectif Stop Tafta. Malgré les critiques vigoureuses soulevées par de nombreux juristes, le Conseil a rendu un avis positif sur le CETA. Hors de question de baisser les bras : outre la mobilisation citoyenne à l’automne au moment de la ratification, la Cour de Justice de l’Union européenne doit être saisie prochainement par la Belgique, pour examiner la comptabilité du CETA avec les traités européens. (...)