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Ouest France
Bure. Les opposants au nucléaire se rassemblent dans le calme
Article mis en ligne le 4 mars 2018

Dix jours après leur évacuation forcée d’un bois près de Bure (Meuse), des centaines d’opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires se réunissaient samedi dans le calme, malgré une interdiction de manifester décidée par les autorités.

Dans la matinée, environ 300 manifestants, selon la police, ont marché entre Bure et Mandres-en-Barrois, commune où se situe le bois Lejuc évacué le 22 février. Les forces de l’ordre procèdent à des contrôles autour de ces deux communes.

À Mandres-en-Barrois, où des opposants de tous âges tenaient des réunions dans une grange, la situation demeurait très calme, a constaté une journaliste de l’AFP. Certains avaient des cagoules ou le visage dissimulé derrière des masques.

À une fenêtre à proximité, une banderole rouge déclarait : « Limite de la zone de travail. Ne pas franchir ».

Manifestation interdite
Le programme officiel de la manifestation prévoit des discussions et débats entre les différents comités d’opposants, une marche vers la forêt évacuée, ainsi que la construction d’une « vigie » sur un terrain prêté à la lisière du bois. Une conférence de presse des opposants doit avoir lieu à 13 h.

La préfecture de la Meuse avait pris jeudi soir un arrêté interdisant « toute manifestation » samedi et dimanche dans le secteur, en raison de la perspective de « troubles graves à l’ordre public ».

Une interdiction qu’ont décidé d’outrepasser les opposants à ce projet baptisé Cigéo, qui avaient prévu depuis le début de l’année un grand rassemblement à Bure ce premier week-end de mars.

Référé rejeté

D’autres arrêtés préfectoraux ont également interdit la circulation et le stationnement à Bure et à Mandres-en-Barrois, jusqu’à lundi compris. Les opposants au nucléaire avaient déposé un référé contre cette interdiction, mais le tribunal administratif de Nancy l’a rejeté samedi matin, a indiqué le Réseau Sortir du Nucléaire.

« Au vu du dispositif militaire déployé pour entraver la tenue de ces rencontres, nous dénonçons fermement la stratégie de la tension mise en place par les autorités et redoutons les conséquences d’une répression qui semble d’ores et déjà planifiée », a réagi le réseau opposé au nucléaire.

Surveillance du bois évacué
Le 22 février à l’aube, une opération d’évacuation surprise, mobilisant 500 gendarmes et des hélicoptères, avait été lancée pour évacuer une quinzaine d’opposants installés dans le bois Lejuc.