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Manif Est-info
Bure : 13 procès et le tribunal évacué
Article mis en ligne le 27 octobre 2018

Ce mardi 16 octobre, 13 personnes passaient en procès pour des affaires liées à la lutte anti-CIGEO.

Une spécialité du tribunal de Bar-le-Duc est de rassembler toutes les affaires militantes le même jour, afin d’assurer un déploiement policier proportionné : une centaine de flics.

7 renvois au 5 février 2019 finissent par être prononcés, les demandes d’allègement de contrôle judiciaire, comprenant des interdictions de territoire et des pointages lourds, sont rejetés pour 2 des 3 copaines qui en avaient fait la demande. On applique donc des restrictions fortes de liberté, pendant plus de 4 mois, pour des personnes "présumées innocentes".

Les réactions du public face aux élucubrations du procureur et à l’absurdité des procès énervent la présidente du tribunal, au point qu’elle commence à faire évacuer des personnes de la salle au tout début du premier procès. Ainsi, 3 copaines se font trainer jusqu’à l’extérieur du tribunal.

Premier procès

Ce procès s’annonce long, les faits datent d’avril (refus de signalétique, violences, menaces de mort et outrages) et le procureur se met à plaindre les compagnies de gendarmes mobiles (...)

Malgré les différentes incohérences du dossier, le procureur demandera 3 mois fermes avec mandat de dépôt, une révocation de sursis (2 mois) et une interdiction de Meuse pendant 2 ans.
Le jugement pour les parties civiles est reporté mais 7 "victimes" policiers demandent chacun 600 euros d’amende pour s’être fait insulter.

Après une courte pause du tribunal, dossier suivant
Les faits remontent cette fois-ci à janvier 2017 : blocage d’engins de chantier dans le bois Lejuc. Le renvoi demandé précédemment pour manque de pièces au dossier envoyé à l’avocat et car une personne n’avait pas été prévenue qu’elle passait en procès, a été refusé. Ce renvoi avait été négocié la veille entre l’avocat et le procureur, celui-ci bien entendu est revenu dessus, l’avocat n’a donc pas pu préparer le dossier.

Pour excuser ce procès qui se fait en bafouant clairement le droit à la défense, le procureur assurera que la personne est "radicalement introuvable".

Elle est accusée de s’être tenue sur le chemin devant l’engin pendant ... moins d’une minute !

Le procureur évoquera "la ténacité éprouvée pour bloquer l’engin, agripper l’engin est une technique, toute une grappe s’y est accrochée, l’engin de chantier était littéralement recouvert" (par 3 personnes ^^).
Et c’est ce qu’on reproche à la seconde prévenue, l’obstruction des travaux par la "technique de grimpe".
Elle avait eu la tête projetée contre le rétroviseur, ce qui lui occasionna une blessure au nez. Un vigile déclarera : "elle avait une croûte sur le nez avant, elle l’a frottée avec de la neige pour l’arracher et se faire saigner". Sa plainte pour coups et blessures a été classée sans suite.

L’avocat rappelle que l’ANDRA avait, auparavant, fait des travaux illégaux dans le bois lejuc. (...)

Tous les rendus des procès seront donnés le 13 novembre.