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Bovins OGM : sans corne mais avec des gènes en plus...
Article mis en ligne le 3 octobre 2019
dernière modification le 2 octobre 2019

Des chercheurs ont trouvé dans le génome de bovins, modifiés génétiquement afin qu’ils n’aient pas de cornes, plusieurs séquences génétiques qui n’auraient pas dû être présentes. Cette publication, non encore relue par des pairs, montre que l’entreprise Recombinetics, qui avait modifié ces bovins, n’a pas vu ces séquences. Alors que certains clament que les nouvelles techniques de modification génétique ne font qu’imiter la nature et devraient donc échapper à tout encadrement et toute évaluation, cette étude montre au contraire que la modification peut impliquer des effets non désirés. (...)

Vers une évolution des lignes directrices sur les animaux GM ?

Les chercheurs qui signent l’article travaillent pour l’Administration étasunienne chargée des aliments et des médicaments (Food and Drug Administration, FDA). Une précision importante car cette administration a proposé en 2017 une modification de ses lignes directrices sur l’encadrement des animaux génétiquement modifiés. Une modification qui mécontente Alison Van Eenennaam car elle repose sur la notion d’"altération volontaire du génome" des animaux plutôt que celle plus restreinte d’insertion d’ADN [6]. En désaccord avec cette approche législative, la chercheuse s’est alors répandue dans la presse scientifique et jusqu’à l’OCDE (où sont représentés les États-Unis), affirmant la similarité des patrimoines génétiques des animaux sans corne, qu’ils soient mutés ou naturels [7]. Une affirmation commune à celle de nombre d’entreprises : les nouveaux OGM ont le même patrimoine génétique qu’un organisme naturel, ils sont donc indétectables et ne peuvent en conséquence être réglementés. L’article des chercheurs de la FDA vient justement mettre à mal cette position.

Invitée par Inf’OGM à commenter les résultats de l’article, Alison Van Eenennaam ne nous a pas répondu. De son côté, Recombinetics a décalé ses réponses pour après la publication d’un autre article scientifique début octobre. Autre article dont ni le sujet, ni les auteurs et ni les conclusions ne sont encore connus.