Besard, 6 ans, et Sylvina, 9 ans, devaient entrer en CP et CM1 à l’école élémentaire de Saint-Bruno. Mais leur famille, albanaise, a été expulsée à la fin du mois d’août dans le cadre d’une procédure administrative.

e lundi matin, jour de rentrée des classes, des militants du Réseau éducation sans frontières (RESF) 33 se sont réunis devant les portes de l’école de Saint-Bruno de Bordeaux dans le but de sensibiliser les enseignants et les parents d’élèves à la situation de la famille Tocilla.

Cette famille albanaise vivait en France (dans le quartier de la Benauge) depuis 2014 et a été renvoyée vers son pays d’origine le 24 août, dans le cadre d’une procédure d’Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Procédure qui faisait l’objet d’un recours.

Cette famille a été déboutée du droit d’asile puis d’une demande de régularisation. Elle avait fait appel de cette obligation de quitter le territoire mais le recours devant le tribunal administratif n’est pas suspensif.

"Situation choquante et inacceptable"

Les deux enfants de la famille renvoyée, Besard, 6 ans, et Sylvina, 9 ans, étaient scolarisés au sein de l’établissement Saint-Bruno depuis plusieurs années. Ils devaient effectuer leur rentrée en CP et CM1 – leurs noms étaient d’ailleurs inscrits sur les listes des enfants attendus en ce lundi.

Sur leurs prospectus intitulés "Deux chaises vides à la rentrée", les militants de RESF 33, qui devaient aussi faire passer une pétition au sein de l’école, dénoncent une "situation choquante et inacceptable". "Il faut que cette famille revienne", clame Brigitte Lopez, du réseau de Bordeaux. (...)